auteur Fabienne Juhel
A propos
À la lumière des cerisiers
J’ai longtemps tenu Louis Guilloux à distance. Il était l’auteur du Sang noir, de La Maison du peuple, des romans de l’ombre. Ses amis vantaient son militantisme, son athéisme. Ils dressaient un portrait zolien de la famille obligée de déménager pour impayés ou parce que les coups de marteau du père au fond de son échoppe dérangeaient le bourgeois. Il avait toujours habité Saint-Brieuc – il y était né, il y mourrait –, cette ville faite de pierres grises tournant le dos à la mer. Mort en 1980, Guilloux ne verrait pas l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir, ni l’abolition de la peine...
Ouvrage chroniqué
Les Bois dormants
de
Fabienne Juhel
2007
Un mari, deux enfants. Deux enfants en bas âge et depuis peu un cancer dans la tête. Un cancer tout poétique en forme d’étoile. Née dans une ferme, elle s’est souvent perdue et toujours retrouvée. La toute première fois, ses parents l’avaient égarée dans un couffin sur l’étal d’une fête foraine. Ces égarements ont généré une manière décalée d’être au monde : une propension à la contemplation, aux rêveries, une relation charnelle, ombilicale à la nature, à la forêt bretonne, une relativisation de la peur, de l’angoisse. Bref, un rythme et des intérêts très différents du commun des mortels....