auteur Vassilis Alexakis
A propos
Athènes sur Seine
Venu de Grèce dans les années 60, Vassilis Alexakis voyage entre ses deux pays. Et entre ses deux langues, le romancier écrivant ses livres en français et en grec. Son œuvre pénètre au cœur de l’Histoire intime ou universelle et établit un dialogue avec les morts. Sans se départir d’une tendre ironie.
On a une image contradictoire de Vassilis Alexakis. Un homme entre soleil et ombres, entre légèreté et gravité. Du côté de la lumière, il y a cet humour qui a fait les beaux jours de l’émission « Les Papous dans la tête » sur France Culture. Il y a, bien sûr, cet accent dont on se dit que le bonhomme l’entretient tant il ajoute à son charme : « il ne roulait pas les r, mais il traînait les mots, il les prolongeait par une sorte d’écho comme s’il regrettait qu’ils ne fussent pas plus longs » (Avant). On pourrait ajouter que sa voix, dans les bégaiements qui précipitent parfois sa parole,...
La Grèce en héritage
Vassilis Alexakis aime les phrases courtes et qu’on entre dans ses livres comme on entrerait chez soi. Mais, plus son œuvre avance, plus elle complexifie son rapport au réel, à la vie, au passé. Dans l’amour constant des langues.
L’homme est volubile, espiègle parfois. Il répond aux questions en rallumant dix fois, vingt fois, mille fois sa pipe dont le destin est de s’éteindre. Il moque son interlocuteur pour mieux se moquer de lui-même. Il met des points d’exclamation au milieu des phrases et ponctue sa parole de quelques mots bruts, comme « merde », « vachement », « truc » qui bâtissent les amitiés de comptoirs....
Bibliographie
« cosmopolite », 2003) • Contrôle d’identité Le Seuil, 1985 – nouvelle édition : Stock, 2000 • Paris-Athènes Le Seuil, 1989 – nouvelles éditions : Fayard, 1997
– Stock 2006
• Avant Le...
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Ouvrages chroniqués
La Clarinette
de
Vassilis Alexakis
2015
La vie et l’œuvre de l’écrivain franco-grec Vassilis Alexakis sont indissociables. Bien malin qui pourrait distinguer la réalité du fictionnel, le souvenir reconstruit du compte rendu précis de l’événement. Quel intérêt d’ailleurs, car les faits s’effacent devant l’urgence de cette longue lettre dialoguée pour un ami disparu : en 2013, l’éditeur Jean-Marc Roberts décède d’un cancer. Vassilis Alexakis poursuit avec lui les discussions qui ne seront plus, réfléchit aussi beaucoup, sur Paris, les Parisiens, le déracinement, l’écriture, la critique, la Grèce antique, la Grèce touchée par la...
Je t’oublierai tous les jours
de
Vassilis Alexakis
2005
D’une voix douce, Vassilis Alexakis poursuit avec sa mère disparue les conversations d’autrefois. Des nouvelles d’ici et d’ailleurs.
Je suis dans ma maison à Tinos et c’est l’été. Je vais pieds nus d’une chambre à l’autre comme si je cherchais quelque chose. » Les phrases sont simples et claires. La première pose l’ambiance, de quiétude et de chaleur. Dans la seconde se glisse l’évocation imperceptible d’un manque. Pieds nus pour ne pas faire de bruit, attentif aux respirations de la maison, le narrateur guette l’apparition d’une fragile présence, à laquelle il s’adresse doucement.
Il y a dix ans, Vassilis Alexakis publiait son plus beau texte, La Langue maternelle. Il y évoquait avec pudeur la mort de sa mère,...
La Langue maternelle
de
Vassilis Alexakis
Dessinateur de presse à Paris, Pavlos, le narrateur, retourne à Athènes sans raison apparente. Perplexe, désœuvré, il observe la ville, ce qui se passe autour de lui. Il laisse son attention s’arrêter sur une question a priori sans conséquence : pourquoi une lettre isolée, l’epsilon, ornait-elle l’entrée du temple d’Apollon où officiait la Pythie de Delphes ? Pavlos se prend au jeu de cette énigme improbable. Il mène une enquête déambulatoire qui l’entraîne dans les rues d’Athènes, aux terrasses des cafés, dans les bibliothèques, chez son frère en province, à Delphes, mais avant tout dans...