auteur Virginia Woolf
Ouvrages chroniqués
Dans les rues de Londres, une aventure
de
Virginia Woolf
2014
Il est des jours où l’on s’invente des urgences afin de se trouver une bonne excuse pour pouvoir sortir de chez soi. Le prétexte de Virginia Woolf (1882-1941) est charmant : l’achat d’un crayon de papier, pour lequel elle traverse la moitié de la ville de Londres entre 17 et 19 heures, s’offrant ainsi le « grand plaisir de la vie urbaine en hiver ». Cette sortie crépusculaire lui réserve son lot de rencontres insolites, et lui offre de vivre « la plus grande des aventures », laquelle devient ensuite un prétexte à l’écriture (cette prose parut en revue en 1927). Et c’est tant mieux, car...
Didier Garcia
mai 2014
Le Matricule des Anges n°153
L' Art du roman
de
Virginia Woolf
2009
Publiée en France pour la première fois en 1979, cette compilation posthume réunit des articles et des textes de conférences rédigés entre 1919 et 1940. Virginia Woolf (1882-1941) y réalise une incursion toute personnelle dans la modernité du roman, ou si l’on préfère dans cette exploration romanesque par laquelle les écrivains s’efforcent d’approcher de plus près la vie tout en bousculant la plupart des conventions. On y retrouve à peu près tous les « noms représentatifs » (l’expression est de Woolf), autrement dit tous les écrivains qui ont fait la fortune du roman : Tolstoï, Walter...
Trois guinées
de
Virginia Woolf
2002
En 1941, Virginia Woolf marche vers la mort, au milieu d’une rivière, les poches pleines de pierres. Trois ans auparavant, elle décrivait ici le dilemme que les femmes doivent affronter, entre le système patriarcal qui les condamne à l’esclavage et le système capitaliste qui fera d’elles des copies serviles de l’homme dénaturé -et elle s’interrogeait : « Nous n’avons de choix qu’entre deux maux. Ne ferions-nous pas mieux de plonger du haut du pont dans la rivière ? de renoncer au jeu, de déclarer que la vie humaine est une erreur et d’en finir avec elle ? » Trois Guinées se présente, se...
Quatre lettres cachées
de
Virginia Woolf
Cette édition de quatre lettres de Virginia Woolf trouvées par hasard dans le tiroir du bureau de son amie Vita Sackville-West montre la limite extrême de la publication d’un texte. Ce n’est pas la minceur du volume qui irrite mais, au contraire, son enflure : il y a quatre lettres traduites en français, des notes, les lettres originales en anglais et une postface. L’élan fragile de l’écriture de Virginia Woolf est sans cesse coupé par un pointilleux petit chiffre renvoyant à une bonne trentaine de notes qui obligent le lecteur attentif à un incessant va-et-vient entre le texte et sa...