éditions Potentille
Ouvrage chroniqué
Une voix qui mue
de
Camille Loivier
2019
Rien n’est moins simple que de dire ce qui nous attache à une langue non maternelle, une langue apprise, et vers laquelle on s’est senti appelé, au point de quitter son sol natal pour en fouler un tout autre, inconnu mais fascinant, constituant alors une rupture avec sa vie d’avant et les habitudes acquises depuis l’enfance. C’est ce que Camille Loivier, poète et traductrice, se plaît à sonder à travers sa fascination pour la langue chinoise, nous avouant avoir mis du temps à comprendre les raisons mêmes de cet attrait : « j’ai appris la langue chinoise comme/ une langue silencieuse (…)...