RUBRIQUE Histoire littéraire
Les articles
Le gotha du paveton
Emil Szittya (1886-1964) dresse le tableau étourdissant de la faune « bohème » des années 1900-1920. Cultissime.
Peintre d’origine hongroise et critique d’art, découvreur de Chagall, ami de Cendrars avec qui il fonde la revue franco-allemande Les Hommes nouveaux et dont il éditera les premiers poèmes, Emil Szittya, « le vagabond de l’avant-garde », a 37 ans quand il écrit Das Kuriositäten-Kabinett. Les curiosités, il les a consignées dans son journal durant les deux premières décennies du XXe siècle : les spécimens d’humanité côtoyés au cours de ses incessants déplacements. Le livre s’orne d’un sous-titre explicite : « Rencontres avec de drôles de phénomènes, des vagabonds, des criminels, des...
Un livre
Pour Oscar Wilde
de
Oscar Wilde
L’équarrissage du génie
Pourquoi diable le recueil de souvenirs sur Oscar Wilde que publient la librairie Brunet à Rouen et l’Association des Amis d’Hugues Rebell commence-t-il par une citation de Jean Dutourd, bien inattendue à cet endroit ? Il est vrai que cette citation est remarquable par son extrême concision : on ne saurait formuler plus d’inepties en si peu de mots.
Ce détail mis à part, et oublié, le corps...
Mes débuts
En 1933, Paul Morand publie Mes débuts, un petit texte où il fait le récit de ses initiations mondaines, littéraires et professionnelles. Diplomate à l’âge de 23 ans, il croise son collègue Alexis Léger (alias Saint-John Perse) « devenu le modèle des grands fonctionnaires » et fréquente les duchesses. « Je fus snob », confesse-t-il. Encore ébloui, il se souvient des soirées avec le noctambule...
Un livre
Les Mémoires de mon ami
de
Octave Mirbeau
Les Mémoires de mon ami
Auteur du fameux Journal d’une femme de chambre, Octave Mirbeau (1848-1917) n’a cessé de fustiger les turpitudes bourgeoises. Publiés deux ans après sa mort, Les Mémoires de mon ami s’en prennent à la mesquinerie de la petite bourgeoisie et des femmes à travers le récit d’un employé mal marié et soupçonné de meurtre. Baptisé « Goya de la plume » par Dorgelès, Mirbeau ne dépasse sa misogynie...
Tribune libre pour Barrès
Il est difficile d’imaginer aujourd’hui l’influence énorme dont bénéficiait Maurice Barrès entre 1890 et 1920. Apôtre des valeurs patriotiques et traditionnalistes, il était le maître à penser de la « génération de la revanche » obsédée par la défaite de 1870. Son œuvre elle-même, marquée au coin d’une lucidité morne et vouée au culte de « l’énergie nationale », a inspiré les plus grands...