RUBRIQUE Théâtre
Les articles
Ex Machina / Longwy-Texas de Carole Thibaut
Dans ces deux monologues, Carole Thibaut ausculte son passé pour saisir en quoi son histoire intime résonne avec les luttes de notre époque. Deus ex machina est un terme venu de la tragédie grecque, c’était la machine utilisée sur scène pour déplacer les acteurs qui jouaient des Dieux. Carole Thibaut enlève le dieu, plutôt masculin, pour garder comme titre Ex Machina, qui évoque l’idée de sortir de la machine. Et pose cette question : comment se soustraire à cette machine de domination qu’est le modèle patriarcal ? Elle fait s’entremêler de nombreuses séquences de sa vie. Ainsi la...
Sur la pointe des pieds
Voici une déclaration d’amour aux lettres, aux mots et à l’imagi-naire. Sur la pointe des pieds est un abécédaire poétique, un abécédaire pour enfants que Lucie, un personnage de la pièce, doit réaliser en tant qu’illustratrice. Elle va se faire aider par Lulu, la petite fille qu’elle a été et qui reste bien vivante en elle, avec son pouce dans la bouche et plein de malice au bout de la...
Oiseau (guide de survie) de Marie-Christine Lê-Huu
Un enfant. Pas tout à fait comme les autres. Un enfant que tout le monde appelle Oiseau. « Il paraît que déjà tout petit on aurait pu le deviner / Qu’il ne disait rien / Qu’il regardait par la fenêtre / Qu’il parlait avec les oiseaux ». Et puis aussi, « Lucie disait que – t’as rien compris, lui c’est un in vitro et les in vitro, on ne sait pas qui c’est leur vraie mère et leur vrai père qui...
La valeur des mots
Léonore Confino nous livre un très joli conte avec Le Village des sourds. La pièce se situe dans le village imaginaire d’Okionuk. Comme il y fait très froid, les villageois passent les nuits dans une grande tente, chacun apportant une bûche et des histoires à partager. « À cette époque, nos vieux étaient des dieux (…) et pouvaient vous citer jusqu’à dix-huit synonymes du mot...
Piscine du dernier étage
Comment colorier en bleu la grisaille du quotidien, par Clémence Attar.
Sous-titrée « Les bruits sourds des grands ensembles », la pièce de Clémence Attar nous transporte dans une cité aux immeubles baptisés de noms de fleurs : Les Hibiscus, Les Magnolias, Les Cerisiers. Mais d’arbres il n’y a que les noms. C’est l’été, il fait très chaud. Caniculaire. Au café Magno, les anciens, les darons, discutent foot, météo, travaux et mots croisés. Évoquent quelques faits...