On pouvait l’imaginer sèche et velue… Conçue par les Editions Comp’Act, La Main de singe est une revue trimestrielle plutôt riche et élégante, qui a pris le courageux parti de faire découvrir des auteurs étrangers pas ou peu publiés en France. Si on peut regretter parfois un manque d’homogéneité dans le déroulé de sa lecture, c’est que La Main de singe a opté pour la diversité, une variété supralittéraire (nouvelles, poésie, reportage photographique, dossiers, notes de lecture…). Ainsi, pour sa dixième livraison, l’occasion est donnée de lire les Américains Guy Davenport, Toby Olson et William Wilson ainsi que le Macédonien Eqrem Basha. Pour les plus pressés, on ne saurait conseiller les trois courts récits d’Arno Schmidt écrits dans les années 50, le petit texte oublié de Buster Keaton -paru en 1930 dans la revue Cinéa- sur le métier de comique, et un magnifique extrait de l’Anatomie de la mélancolie de l’écrivain anglais Robert Burton (1577-1640). Ceux qui se sont enthousiasmés (?) pour les deux premiers livres de Bernard Puech trouveront également les premières pages (c’est suffisant) de son prochain roman Care bleue. En tout, un ensemble très bien ficelé, invitation simiesque à conquérir la belle planète de l’écrit.
La Main de singe
Editions Comp’Act 9 et 11, place de la République
01 420 Seyssel
65 pages, 95FF, abonnement pour 4 numéros, 250FF
Revue La Main de singe
février 1994 | Le Matricule des Anges n°7
La Main de singe
Le Matricule des Anges n°7
, février 1994.