Automne 1985, été 1986… printemps-été 1994 : la revue Théodore Balmoral se feuillette comme une collection de mode, pas du prêt-à-porter mais plutôt de la haute-couture, petites voix singulières taillées dans le silence, enveloppées dans une couverture beige à fort grammage. Voilà près de dix ans que cette revue, née à Orléans et fondée par Thierry Bouchard et Pierre Belton, propose deux fois l’an, une douzaine de textes français ou étrangers, poèmes ou nouvelles, à coup sûr inédits. « Je conçois les numéros comme autant de bibliothèques minuscules », dit Thierry Bouchard. Vrai. Pour s’en persuader, il faut lire la 18e livraison, aller à la rencontre de Peter Handke qui nous explique ce qu’est une journée réussie, écouter les yeux baissés les murmures de Gilles Ortlieb ou suivre les cavaliers de François Boddaert à l’approche d’Ekantakté. Revue de puriste, Théodore Balmoral défend sobremenent l’idée du livre comme ouverture au monde.
Théodore Balmoral
5, rue Neuve Tudelle 45100 Orléans
115 pages, 85FF, abonnement pour 4 numéros, 290FF
Revue Théodore Balmoral
février 1994 | Le Matricule des Anges n°7
Théodore Balmoral
Le Matricule des Anges n°7
, février 1994.