Luis Roldán a dirigé la guardia civil de 1986 à 1993, date à laquelle il fut découvert qu’il s’était enrichi de 400 millions de pesetas pendant cette période. Convaincu de corruption, accusé de détournements de fonds, il est rapidement devenu l’homme le plus recherché d’Espagne. L’homme le plus recherché pour les uns et celui qu’on avait le moins envie de voir ressurgir pour les autres. Vásquez-Montalbán a écrit ce roman à chaud et Planeta l’a publié en 1994, pendant et non pas après l’affaire Roldán. Pepe Carvalho travaille ici sur une affaire en cours, en même temps que (ou « à la place de » ou « contre ») la police espagnole. Le projet de Vásquez-Montalbán n’était bien sûr pas de « résoudre » cette affaire (Roldán a finalement été arrêté en février 95) mais de s’interroger sur le destin d’une démocratie qui s’appuie sur des hommes « aussi dépourvus d’idéologie que de scrupules ».
Roldán, ni mort ni vif
Manuel Vázquez-Montalbán
Traduit de l’espagnol par Claude Bleton
Christian Bourgois, 175 pages, 95 FF
Domaine étranger Roldán, ni mort ni vif
juillet 1997 | Le Matricule des Anges n°20
| par
Christophe Dabitch
Un livre
Roldán, ni mort ni vif
Par
Christophe Dabitch
Le Matricule des Anges n°20
, juillet 1997.