Ce monologue bilingue (anglais et français) est plus un témoignage qu’un écrit de théâtre. L’écriture, simple et sobre, y est comme un acte de survie. L’écrivain tente d’échapper à une « dépression de fin du monde », suite aux événements du 11 septembre 2001. Ce texte est à part dans l’œuvre, immense, d’Horovitz (plus de soixante pièces traduites dans une trentaine de langues et jouées dans le monde entier). Le dramaturge habite juste à côté du World Trade Center. Il est en train de boire un café et de profiter des « dernières secondes de Paradis », lorsqu’il entend le premier avion percuter la tour. Après un premier temps de peur panique pour son fils, étudiant dans une école voisine, Israël Horovitz sombre lentement au fil des semaines qui suivent l’événement dans la dépression. Il songe à se faire interner, obsédé par cette question : quel monde laisserons-nous à nos enfants ? Une lente descente aux enfers retranscrite simplement.
Trois semaines après le paradis
Israël Horovitz
Traduit de l’anglais par Jean-Paul Alègre
L’Avant-Scène
92 pages, 9 €
Théâtre Trois semaines après le paradis
novembre 2002 | Le Matricule des Anges n°41
| par
Laurence Cazaux
Un livre
Trois semaines après le paradis
Par
Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°41
, novembre 2002.