Il y a des territoires que l’on s’efforce de découvrir à l’intérieur de soi. Plus que l’empreinte des choses, un véritable don qui se rapproche de la parole. Voilà ce que propose Judith Chavanne dans son deuxième recueil de poèmes La Douce Aumône. En quelque sorte une recette pour retrouver le chemin de la contemplation. Il y a la recherche des sensations vécues dans l’enfance, une véritable découverte du monde, avec ses règles : « La terre vouée aux règnes : le bois, le silence, la nudité ». Au fil des pages apparaît la trace du travail des hommes dans la campagne, une nature présente et familière. Malgré cela il reste des secrets cachés dans les feuillages pour comprendre l’existence : « Nous accompagnons nos vies désormais de plus de silence,/ comme si par lui nous devions recommencer ». Là est la question posée dans une perpétuelle succession des êtres.
La Douce Aumône
Judith Chavanne
Éditions Empreintes
109 pages, 17,40 €
Poésie La Douce aumone
novembre 2002 | Le Matricule des Anges n°41
| par
Stéphane Branger
Un livre
La Douce aumone
Par
Stéphane Branger
Le Matricule des Anges n°41
, novembre 2002.