éditions Corti
A propos
Toujours pas pareille
Sous le signe de la rose des vents, la maison fondée par José Corti poursuit son chemin avec deux nouveaux capitaines. Visite des cales et des boussoles.
Les éditions José Corti sont l’une des maisons les plus singulières et les plus autonomes fondées au siècle dernier, en 1938. Sa double transmission en 1984 et 2022 par ses propriétaires à des éditeurs de la génération suivante sans relation familiale en fait par ailleurs un cas unique dans les annales de l’édition française et en dit long sur l’esprit qui y règne : « Rien de commun » affirme d’ailleurs depuis la guerre le logo de la maison (une rose des vents). Entre le surréalisme des débuts, Julien Gracq dans l’après-guerre, l’histoire littéraire, le romantisme, la poésie, les...
José Corti : la marche hors du temps
En 1938, José Corti publiait Gracq, Bachelard, Lautréamont. Aujourd’hui, dix ans précisément après la disparition de son fondateur, l’éditeur-libraire de la rue Médicis a préservé sa singularité : cohérence, fidélité, le tout hors actualité.
Chez moi, entrée libre. On pousse la porte et l’on est au cœur de la place, pas d’antichambre, pas de bloc où inscrire l’objet de la visite ; pas de portes capitonnées protégeant les conférences qu’il ne saurait être question d’interrompre ! Et puis, une boutique, cela n’impose guère. On entre, le manuscrit en bandoulière. » Cet extrait des Souvenirs désordonnés de José Corti parus en 1983...
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Ouvrages chroniqués
Haute Lice
de
Marie Étienne
2011
Lmda N°121
Le Livre des recels montre la dynamique à l’œuvre dans la poétique de Marie Etienne, comme l’évolution de ses mythes fondateurs.
Si la reprise du même n’est pas (que) répétition, c’est parce que dans la répétition se joue, aussi ou surtout, la différance : à savoir l’écart, la distance entre soi et soi. C’est cet écart derridien que Marie Etienne semble chercher à explorer, et exploiter, dans Le Livre des recels, et qu’elle paraît commenter avec humour dans Haute lice : « mettre à nouveau la main sur soi c’est...
Archéologie de soi
mars 2011
Hécatonomie
de
Patrick Wateau
2004
Lmda N°55
Entre ascétisme et agrammaticalité, Patrick Wateau s’enfonce dans ce qui troue la langue et la fait mourir à elle-même.
Plus de dix ans déjà que Patrick Wateau (né en 1959) a publié son premier livre, Heurtoirs, préfacé par Bernard Noël. Dix ans de crispations tétaniques autour du corps qu’il soit de chair ou de langue, du silence ou de la mort. Une écriture qui tient de la photosynthèse foudroyante, relève de l’injonction et de l’urgence, comme de l’abouchement chirurgical. Une mise en mots qui a des allures...
Diagonales du vertige
juillet 2004
Henri Michaux : Ecritures de soi, expatriations
de
Jean-Pierre Martin
1994
Lmda N°7
Explorer l’évolution de Michaux dans le temps, dans ses ruptures poétiques, dans son itinéraire spirituel : Jean-Pierre Martin définit ainsi sa lecture de l’œuvre de Michaux, divergeant des analyses thématiques existantes. Deux voies parcourues : « Ecritures de soi », pour les multiples facettes de son identité et « Expatriations » pour ses exils poétiques et géographiques. L’analyse est...
Henri Michaux, écritures de soi, expatrations
février 1994
L' Homme du texte
de
Claude Louis-Combet
2002
Lmda N°41
Cérémonial d’amour et de sang, fusion d’âme et de chair, de mythologie et d’hagiographie, Claude Louis-Combet poursuit son entreprise de transfiguration.
À qui voudrait découvrir l’œuvre de Claude Louis-Combet, la lecture des cinq nouvelles que regroupe Transfigurations serait une excellente initiation. Mieux même, un baptême, une immersion dans un univers hypnotique hanté par la misère des corps que tourmentent la tentation, comme par les figures de la sainteté en proie aux affres du désir. Un univers de la perdition sans fin dans la forêt...
Une impitoyable beauté
novembre 2002