RUBRIQUE Traduction
Les articles
Un livre
La Vie après Kafka
de
Magdaléna Platzová
Barbora Faure*
La Vie après Kafka, de Magdaléna Platzová
Il arrive parfois qu’un auteur en quête d’éditeur s’adresse à un traducteur pour l’aider dans ces démarches. C’est exactement ce qui s’est passé pour moi, il y a quelques années déjà, avec Magdaléna Platzová. Au moment où elle a pris contact avec moi, je ne savais rien d’elle, son nom m’était tout à fait inconnu. Nous avons échangé une correspondance, puis elle m’a envoyé plusieurs de ses livres sur la vie romancée de personnages politico-historiques du début du vingtième siècle. Un premier roman est paru chez Agullo en 2021, Le Saut d’Aaron. Un deuxième, La Vie après Kafka, est sur le...
Un livre
Le Testament (suivi de) Croix sans amour
de
Heinrich Böll
Alain Huriot
Croix sans amour et Le Testament de Heinrich Böll
Difficile de théoriser une activité dans laquelle on est, en permanence, confronté à des cas particuliers. J’ai abandonné la lecture d’ouvrages, souvent signés de noms illustres (Ricoeur…), qui ont tenté de le faire, dans la mesure où, pour la plupart, ils commencent par nous dire que traduire est une mission impossible… et pourtant indispensable, rétorquerai-je, le rôle du...
Un livre
Les Lances rouillées
de
Juan Benet
Claude Murcia
Les Lances rouillées, de Juan Benet
Les Lances rouillées est le dixième volume que je traduis de Juan Benet – figure de tout premier plan dans les lettres espagnoles de la seconde moitié du XXe siècle –, ce qui suppose une familiarité avec l’écriture et l’univers bénétiens qui n’altère toutefois en rien – au contraire – la fascination qu’ils produisent sur moi. Qui ne supprime pas non plus les difficultés de traduction, même si...
Un livre
Le Livre de Dave
de
Will Self
Robert Davreu
Le Livre de Dave, de Will Self
Lors de la venue de Will Self au Guardian Book Club, après la parution outre-Manche de The Book of Dave, la question de la traduisibilité de ce roman fut la première à lui être posée par un lecteur, dont l’anglais était pourtant la langue maternelle. Celui-ci alla jusqu’à lui demander si certains de ses traducteurs ne s’étaient pas suicidés. « Parce que c’est ce que j’aurais fait »...
Vincent Broqua
Caroline Bergvall
Si on entend souvent que la poésie est intraduisible, que dire alors d’une poésie qui mêle plusieurs langues ? Le travail de Caroline Bergvall a toutes les qualités de l’œuvre intraduisible, celle dont on se dit par avance que sa substance poétique est impropre au passage dans une autre langue. Or rien n’est plus erroné et il faut l’expérience de la traduction collective pour en prendre la...