auteur Asli Erdogan
Ouvrage chroniqué
Requiem pour une ville perdue
de
Asli Erdogan
2020
Requiem pour une ville perdue, de Aslı Erdoğan
Les traducteurs, comme tout le monde, ont tendance à se voir plus beaux qu’ils ne sont. Le premier trait caractéristique de cette prétention, c’est de vouloir qu’on reconnaisse le traducteur comme égal, en dignité et en traitement, à l’auteur – puisqu’on ne dit plus « écrivain », ceci expliquant peut-être cela. Le traducteur en a assez d’être oublié comme un obscur transcripteur d’œuvres qu’il n’a pas écrites, dans l’ombre de l’écrivain, et de voir son nom en tout petit sur la couverture ; il veut qu’on reconnaisse sa part de « création » – s’il faut parler en ces termes. Dans cette...