auteur Augusto Roa Bastos
A propos
Un siècle de sang
Dans ce roman tout en sobriété, Augusto Roa Bastos (1917-2005) s’attaque aux blessures de sa terre natale. Sans complaisance.
Au Paraguay, la vie semble s’être écoulée plus difficilement qu’ailleurs. Plus douloureusement surtout. En témoigne ce premier volet d’une trilogie consacrée à l’histoire (récente) de la société paraguayenne : ce roman enjambe un peu plus d’un siècle, de la dictature exercée par Gaspar Francia (le « Robespierre de l’Amérique du Sud », figure centrale du volet suivant, Moi, le Suprême) à l’après-guerre du Chaco (1932-1935), qui opposa son pays à la Bolivie, et à laquelle l’auteur a participé (il avait alors 13 ans).
Mais s’agit vraiment d’un roman ? Dans les premiers chapitres du livre,...