auteur Éric Suchère
Ouvrages chroniqués
Lent
... un autre mois... 1997-2002
de
Éric Suchère
2003
Avec Lent, Éric Suchère invente une écriture agrammaticale et abstraite, atonale et sensible. Un journal intime poétique à lire lentement.
Il y aurait une lenteur à trouver. Elle servirait, cette lenteur, à toucher la surface des choses, retraverser les instants les plus ordinaires, entr’apercevoir d’autres issues à la succession des jours, redistribuer le vif du temps, capter des événements anodins, y découper des zones infra minces, des intensités éphémères. Il y aurait à suspendre le cours d’une phrase, en retourner le cheminement, en déformer la logique, en fragmenter le sens dans le hachage d’une ponctuation sans pareil, en désaccorder la syntaxe et avec elle toute linéarité, toute harmonie. Cela ferait sous nos yeux...
Le Motif Albertine
de
Éric Suchère
2002
Le Motif Albertine est une suite de sept petits textes formant un ensemble énigmatique, liés par la reprise de mêmes motifs -la troublante apparition d’une jeune fille, deux collines et leurs terrasses- ou d’une même séquence de texte -cette interrogation sur « l’image totale de la lissitude totale, totale ». Écriture du pli, de la coupe, du retour et de l’esquive, Le Motif Albertine d’Éric Suchère interroge la possibilité de transcrire la fascination d’un homme -« la fascination que la serveuse exerce sur moi », par exemple-, la difficulté de ne pas être prisonnier d’une image troublante...