auteur Jacques Besse
Ouvrage chroniqué
La Grande Pâques
de
Jacques Besse
Ce qui frappe d’abord dans La Grande Pâque, c’est la fébrilité d’un narrateur qui nous tire par la manche. Il a quelque chose à raconter, veut le faire vite. Ses deux premières phrases en sont étranglées d’angoisse. « Je devais quitter la rue de Turbigo le 17 avril 1960. Je m’étais lâché chez mon frère qui est patron en building vers le paramount. Il m’avait accordé avec estime 200 gros francs pour les fêtes de Pâques. J’avais les nerfs particulièrement malades, plusieurs jours de faim par-derrière. Ma mansarde était devenue innommable, la concierge aussi, qui m’insultait dans...