auteur Jean-Louis Brau
A propos
Le baroudeur déçu
Aventurier, lettriste, révolutionnaire et tenancier de bordel, Jean-Louis Brau a dit combien il aimait boire, baiser, lire et fumer. Avec des mots.
On connaît peu de récits aussi voyous, attractifs et échevelés que Le Singe appliqué de Jean-Louis Brau. Peut-être peut-on associer à ce descendant de Blaise Cendrars Les Pue-la-mort de Renzo Bianchini (Balland, 1971), ou, dans une moindre mesure La Morue de Brixton de l’artiste faux-monnayeur T.-S. Bogousslavski (Arléa, 1998). Tous trois ont la démesure et le style qui dénoncent l’Homme libre, celui qui toujours angoisse la société, et en désespère plus encore.
Le portrait que Brau trace de lui-même est celui d’un enfant bien éduqué aux manières brutales, d’un incontrôlable natif de...