auteur José Eduardo Agualusa
A propos
Trafiquant d'âmes
En inventant une guerre ethnique dans un pays loué pour son métissage, José Eduardo Agualusa joue au boomerang avec l’Histoire. Un jeu subtil, coloré, digne d’un drame antique.
Si la guerre de Troie a bien eu lieu, il est aussi fort probable que celle des favelas brésiliennes puisse advenir. Peut-être pas toutefois dans les conditions imaginées par l’écrivain angolais José Eduardo Agualusa. Si les protagonistes de son roman ont la prestance de héros antiques, ils font référence à la colonisation portugaise, à l’esclavage et portent les noms d’insurgés de luttes de libération. Hauts en couleur, en paroles et en actes, ils veulent corriger l’effet pervers du métissage brésilien qui a écarté des structures de pouvoir les descendants des esclaves et des peuples...
Ouvrages chroniqués
La Société des rêveurs involontaires
de
José Eduardo Agualusa
2019
On retrouve, dans ce roman d’Agualusa, écrivain prolifique, né en 1960 à Huambo (Angola, alors colonie portugaise), la même veine poétique, le même goût pour le fantastique que dans ses récits précédents. L’auteur de Théorie générale de l’oubli met en scène, cette fois-ci, un étrange tandem : le journaliste Daniel Benchimol, « spécialisé dans les disparitions », retrouve un ancien camarade d’école, l’ex-guérillero Hossi Kaley, qui a pris l’habitude, involontaire, de se promener dans les rêves des autres vêtu d’une veste violette. Motif principal du roman, les rêves sont à la fois un...
Catherine Simon
mars 2019
Le Matricule des Anges n°201
Le Marchand de passés
de
José Eduardo Agualusa
2006
Vivons-nous le siècle des métamorphoses ou celui des appâts rances ? La chirurgie esthétique refait un visage, une virginité en trois coups de scalpel. À défaut de modifier le présent voire le futur, vous pouvez toujours changer de passé. Pour les staliniens ou autres fascistes, un coup de gomme suffit. Pour l’actuel gouvernement français, on doit considérer du jour au lendemain qu’un événement fluctue en fonction d’intérêts et que par exemple la colonisation a été positive, un point c’est tout ! Dans la même veine, mais en plus chamarré, en moins grotesque, vous pouvez demander à Félix...
La Saison des fous
de
José Eduardo Agualusa
Enquêtant sur la vie d’une poétesse, José Eduardo Agualusa décrit les espoirs et les rêves brisés de l’Angola, pays en guerre civile depuis près de trente ans. Un drame luxuriant, ironique et pathétique.
Des témoignages sur la vie de Lidia do Carmo Ferreira, poétesse, historienne, disparue mystérieusement en 1992 à Luanda, le romancier José Eduardo Agualusa en reçoit encore et toujours, sept ans après la publication de son livre. En Angola surtout, en Afrique lusophone, au Portugal et même au Brésil, de nombreuses personnes affirment avoir croisé la route de la femme de lettres. Certains prétendent même lui avoir tiré les cartes. Le seul petit problème : cette dernière n’a jamais vraiment existé, du moins physiquement. Les poèmes, les extraits d’interviews, les lettres de Lidia do Carmo...