auteur Lorette Nobécourt
A propos
Quête romanesque
Le septième roman de Lorette Nobécourt confirme le changement de cap entamé avec le précédent. Hymne à la littérature, il retrouve le souffle enchanté de la fiction.
Précédé d’un exergue signé Roberto Bolaño, Grâce leur soit rendue évoque immédiatement le grand écrivain chilien puisque celui qui parle et auquel on va s’attacher sur plus de la moitié du livre s’appelle également Roberto, est aussi Chilien, vit de même à Barcelone où il fait gardien d’hôtel pour pouvoir écrire. Au moment où s’ouvre le livre, il parle donc en public. C’est l’enterrement de Unica, la femme de sa vie, romancière également, brûlée à l’incandescence noire de sa propre radicalité. Unica s’est donné la mort, puisqu’elle n’était pas faite pour la vie. Chilienne exilée, elle...
Ouvrages chroniqués

Substance
de
Lorette Nobécourt
Un homme parlerait et dans ses mots presque tout pourrait être dit, les images des rêves, les sensations d’avant les mots, les mouvements de tous les hommes sur la terre, les mouvements des nuages et des nuages la substance même, le sang qui coule dans les veines des hommes et du mouvement de l’amour la puissance de métamorphose, la puissance de ce qui se lève dans les mots de l’amour et qui dépasse ce que les mots peuvent dire.
Écrivant Substance, son quatrième texte, Lorette Nobécourt dresse la scène d’un théâtre impossible. Elle y mêle aux péroraisons d’un idiot les fulgurances du...
La Démangeaison
de
Lorette Nobécourt
1994
Je suis cette petite fille au psoriasis fou, tapie derrière les vitres de sa chambre, qui attendait de la rue qu’elle lui livre le mystère." Il n’est pas simple d’être différent des autres, surtout si cette différence se manifeste par une atroce maladie de peau qui à la fois défigure et provoque une perpétuelle démangeaison. De ce sujet plutôt simple, Lorette Nobécourt se lance dans une sorte de métaphore sur la difficulté de vivre parmi les autres, fait de cette démangeaison une maladie qui apparaît comme le discours du corps pour dire la haine que l’on a pour ceux qui vous ont fait ce...