auteur Malcolm Lowry
Ouvrages chroniqués
Lunar Caustic (suivi de) Caustique lunaire
de
Malcolm Lowry
1987
Deux versions du récit ou roman d’un sevrage échoué de Malcolm Lowry, à lire ensemble comme on voit double.
Avec Au-dessous du volcan, son auteur a reçu sa carte du club très fermé des écrivains baroques, dont sont membres éminents Joyce, Proust, Gadda. Tout comme Ulysse, La Recherche, La Connaissance de la douleur, le roman de Malcolm Lowry est inépuisable par sa surabondance qui en fait un classique : un livre que l’on ne se lasse jamais de lire et de relire, disait bien Calvino. Cette génialité du chef-d’œuvre grève par avance celle de ses satellites. Si bien que l’on fait, d’instinct, la moue devant une quatrième de couverture qui prétend que « Lunar Caustic est l’autre grande œuvre de...
Sombre comme la tombe où repose mon ami
de
Malcolm Lowry
2009
Homme en sursis, Malcom Lowry, une fois encore, dans un Mexique halluciné, entre whisky et mescal, affronte ses volcans.
Ce pourrait être un voyage de noces, une lune de miel retardée (le couple est marié depuis plusieurs années) et prolongée (la chronologie est floue, chaotique, mais on voit les mois se succéder) pour les Wilderness : dès l’abord, l’enthousiaste et quelque peu candide Primrose se réjouit de suivre son époux sur les traces de son passé. Ce Mexique hanté de visions et de présences, qu’elle va maintenant parcourir, elle l’a découvert naguère dans le roman que Sigbjörn a écrit, avec peine, accumulant les versions - et qu’il désespère désormais de voir édité. Mais c’est sans compter avec une...
Lunar caustic
de
Malcolm Lowry
2004
« Au-dessous du volcan », ou dans son ombre, il faut découvrir un somptueux récit fantomatique de Malcolm Lowry.
L’incipit happe littéralement son lecteur. L’été, une vague de chaleur qui fait des milliers de morts, une aube bientôt suffocante d’où émane un buveur anonyme ; c’est peu de dire qu’il est ivre : il est bien au-delà de l’ivresse, il ne sait sans doute plus quand tout cela a commencé, il hurle et divague de bistrot en bistrot. Trajets semble-t-il erratiques, si ce n’est que le pèlerin ravagé s’avère rester dans la circonférence d’un point fixe, qu’il se rapproche de ce point fixe, qu’il y pénètre enfin. « C’est l’hôpital », et « la porte se referme derrière lui » pour une dizaine de...