auteur Marin Tince
Ouvrage chroniqué
Et l’ombre emporte ses voyageurs
de
Marin Tince
2019
Un spleen baudelairien, une noirceur toute célinienne… et une grande douceur : cocktail explosif pour le premier roman de Marin Tince qui ressuscite l’enfance et un Paris disparu.
Une traversée nocturne dans un train lancé à toute vitesse, « long serpent lumineux qui nous entraînait avec un fracas de bête rageuse (…) vers le soleil des morts ». Coincés à l’intérieur, le narrateur « crucifié à la fenêtre, (…) dégueulant toujours et sans cesse (s)es ténèbres », et « les vivants et les morts à (lui) connus, tous assis bien peinards, bien gentils, souriants cons, bien polis ». La vie, quoi. Celle qui nous tue. Et sous le crâne, les souvenirs en bagage, les jolis et les doux comme les plus dégueulasses, de plus en plus lourds et encombrants.
Puisqu’on est, quoi qu’on...