auteur Pauline Klein
Ouvrage chroniqué
Fermer l’oeil de la nuit
de
Pauline Klein
2012
Retrouvant l’étrange atmosphère d’Alice Khan son premier roman, Pauline Klein continue d’effacer la frontière entre rêve et réalité, monde intérieur et extérieur. Envoûtant.
Les phrases sont délicates, précises et si proches du murmure qu’on se demande si elles sont vraiment écrites ou si, hypnotisé, on n’est pas en train de les rêver. On entre dans Fermer l’œil de la nuit, et dans Alice Khan, comme on pénètre dans ce moment ténu qui n’est pas encore le sommeil et déjà plus la veille. Un interstice dans le flux de la conscience que l’écriture va occuper, envahir, contaminer. On peut se frotter les yeux au sortir de la lecture, les images, d’une précision habitée, restent gravées longtemps. Il n’y a pourtant rien de bien spectaculaire dans ce deuxième roman de...