auteur Philippe Annocque
A propos
La bête en nous
D’une écriture tellement feutrée qu’elle en devient menaçante, Philippe Annocque fouille l’âme d’un village rongé par un mal étrange.
Pas étonnant qu’il faille marquer un temps d’hésitation avant de reconnaître Philippe Annocque lorsqu’il pousse la porte du café. Il ne ressemble pas vraiment à la photo imprimée en quatrième de couverture de son premier roman. Tout comme les deux livres dont il est l’auteur ne se ressemblent pas. Leurs thèmes sont éloignés, leurs cadres diamétralement opposés et leurs styles en complet décalage. Une affaire de regard, paru au Seuil en 2001, est l’histoire d’un type qui collectionne les ratages. Une sorte de anti-héros, passif avec les filles, en train de taper sur une vieille machine un...
Ouvrages chroniqués
Liste alphabétique des titres
Avec mon stylo
de
Philippe Annocque
2023
Lmda N°251
Le stylo et son double
mars 2024
Article non disponible
Nouvelles notes sur les noms de la nature
de
Philippe Annocque
2023
Lmda N°245
Deux livres explorent la nature et la vie poétique qui la peuple pour y dénicher quelques remarquables spécimens.
Les hasards du calendrier éditorial ont fait choir sur la table du rédacteur consentant deux opuscules ne dépassant pas la cinquantaine de pages, des plaquettes en vérité, qui vont piocher dans la faune et la flore la matière poétique de textes qui tiennent du haïku ou de la brève esquisse.
Si les Nouvelles notes sur les noms de la nature (qui font suite à un premier opus publié il y a six...
Chercher la petite bête
juillet 2023
Les Singes rouges
de
Philippe Annocque
2020
Lmda N°218
En brefs instantanés, Philippe Annocque reconstruit l’enfance antillaise de sa mère, « mulâtresse blanche ».
Une créolité délavée », c’est ainsi que l’auteur décrit ses origines, ou si ce n’est les siennes, celles de sa mère, qui sont forcément, par ricochet, les siennes aussi. Des origines à mi-chemin du blanc et du noir qui commencent en Guyane et se poursuivent en Martinique.
Les singes rouges du titre sont des singes peut-être hurleurs dont on peut deviner la présence là-bas, tout près et...
Mémoires créoles
novembre 2020
Mémoires des Failles
de
Philippe Annocque
2015
Lmda N°164
Dans une prose élégante, Philippe Annocque se propose de reconstituer l’immensité de tout ce qu’il n’a pas vécu.
La mémoire, qu’on aimerait voir comme un outil fiable, une grande et belle étagère où aller piocher régulièrement de beaux volumes reliés dans lesquels retrouver, nets ou flous, diverses anecdotes, faits et gestes correspondant à ce que l’on appelle faute de mieux « les étapes de la vie », s’avère trop souvent instable, propice à l’équivoque. Impossible de s’y fier. La mémoire, pour tout...
Mémoires apocryphes
juin 2015
Seule la nuit tombe dans ses bras
de
Philippe Annocque
2018
Lmda N°196
Le nouveau roman de Philippe Annocque fait d’une histoire d’amour virtuelle une métaphore du pouvoir des mots et de leurs limites.
L’amour est-il une réalité, ou ne s’agit-il que d’une idée ? Une sorte d’aventure que l’on se construirait dans la tête, moins directement palpable, mais tout aussi puissante ou amère ? Quelque chose qui serait à la fois beau, émouvant, angoissant, curieux et incertain, mais également un peu désenchanté. Ou surtout désenchanté : l’expression d’une forme très contemporaine de la solitude,...
Les mots pour le dire
septembre 2018
Pas Liev
de
Philippe Annocque
2015
Lmda N°167
En un récit tressautant, Philippe Annocque invente un personnage sans horizon dont il nous demande de deviner la situation.
Arrivé dans une localité probablement rurale, Kosko (sans rapport avec le traducteur du Piotrus de Leo Lipski, Allan Kosko) pour y occuper les fonctions de précepteur, un certain Liev, individu n’arborant pas de qualités particulières, s’installe dans une propriété qui pourrait être une ferme. Ou autre chose. Là, en absence des enfants dont il doit s’occuper, un homme lui fournit de petits...
Parce que c’est la folie
octobre 2015
Liquide
de
Philippe Annocque
2009
Lmda N°103
À travers le récit d’un homme en quête d’identité, Philippe Annocque compose un texte d’une familière étrangeté.
Il ». « Elles ». Un homme au bord d’un fleuve. Les femmes (Suzanne, Angélique, la mère) qui l’ont traversée, sa vie. C’est à partir d’un cliché (le lieu commun selon lequel la vie poursuit son cours, charriant et confondant à la manière d’un fleuve ses alluvions-souvenirs), que Liquide, récit inattendu et discret de Philippe Annocque, dit justement l’usure, celle d’un être autant que celle...
Voix sans repos
mai 2009