éditions Aucèu libre
Ouvrages chroniqués

Negrelum
de
Miquèla Stenta
2020
Si la merde et la mort sont expurgées de nos sociétés aseptisées, confiées à des êtres obscurs, forcément subalternes, Miquèla Stenta les convoque ici au chevet de sa mère mourante car « C’est la merde qui fait le vivre. » Lorsque tout s’en va, que le corps s’échappe, que la tête s’égare, que reste-t-il ? « Où sera la limite entre cette volonté aveugle du vivant et la dignité humaine qui gouverne les sphincters ? » Langer sa mère comme un bébé, un monde à l’envers ! Remontent aussi l’absence de tendresse, les mots cassants, ceux qui tuent… L’inhumanité de l’hôpital. L’auteure,...

La Nuiet, lo Jorn (Nuit, le Jour)
de
Ulysses Azibèrt
2021
Ulysses Azibèrt, dans un beau premier roman, à cœur ouvert et sourcils très froncés, décrit le sillage d’un inceste.
Alors que tout ce qui vient de l’extérieur de nos communautés est, souvent à tort, considéré comme néfaste, dangereux, un chiffre surprend. Un Français sur dix aurait été victime d’inceste ? La famille, entité sacrée voire consacrée, n’a-t-elle pas toujours été le premier foyer de malignité ? Si le livre La Familia grande de Camille Kouchner défraie la chronique en présentant des protagonistes cultivés, propres sur eux, aussi puissants que germanopratins, d’autres ouvrages paraissent presque en catimini et sous nom d’emprunt. Ils évoquent des gens de peu, vivant dans de lointaines...