éditions Cheyne éditeur
Ouvrages chroniqués
Les Arbres ne rêvent sans doute pas de moi
de
Soren Ulrik Thomsen
2016
La première traduction et anthologie personnelle du danois Thomsen révèle une écriture à la lyrique discrète, nonchalante et méditative.
De son premier livre, City slang (1981), dont les deux mots lui vinrent du badge que portait Patti Smith lors d’un concert, à Miroir ébranlé (2011), l’œuvre de Thomsen, rassemblée en un gros volume en 2014, alors qu’il atteint à peine les 60 ans, couvre plus de mille pages. Par cette anthologie, nous en avons plus d’un dixième réparti en 59 poèmes. Le livre a été pensé comme un lent linéament serpentin, si bien que l’on ne perçoit quasi pas de fractures entre la succession des poèmes, mais des inflexions qui s’approfondissent, une légère imprécision ou maladresse de jeunesse...
Cavale russe
de
Célestin de Meeûs
2021
Cavale russe surprend pour la manière singulière dont l’auteur entreprend de nous relater un voyage aux confins de l’Europe et de l’Asie. Loin de paysages par trop familiers, ce sont ici les plaines immenses de la Sibérie, les zones quasi désertiques de la toundra, les fleuves et les lacs dont les noms extraordinaires émerveillent d’emblée : Amour, Ienisseï, Volga, Baïkal. Cependant, l’essentiel ne tient pas seulement à l’élan que la traversée d’un continent à l’autre procure, mais bien au trajet qui se constitue et se dessine telle une « cartographie du temps ». Car, cette « cavale »...