éditions Nicolas Philippe/Mutine
Ouvrage chroniqué
Une parfaite journée parfaite
de
Martin Page
Chaque matin, au lever, un 357 Magnum lui éternue ses mortelles salutations. « Quitte à perdre quelques minutes de sommeil, je préfère me tuer avant les informations. Après, ça va mieux. » Fier comme un Lazare ressuscité, l’atrabilaire rescapé se traîne ensuite jusqu’à la salle de bains où il se saborde au rasoir, tel un vulgaire tranchelard. Après, ça va mieux. Jusqu’au coucher, ça ira de mieux en mieux : l’absorption d’expéditifs cocktails de barbituriques, le saute-mouton sur de radicales mines antipersonnelles -soigneusement disposées par ses soins sous le carrelage- et le lancer de...