La rédaction François Salvaing
Vu à la télévision – chronique
Au(x) feu(x) !
La grande différence entre le Japonais et le Français – finit par comprendre Timothée – est que pour le Japonais les catastrophes font partie de la nature, tandis que pour le Français : du Jité. Car il assistait, depuis le 11 mars (décidément les 11 !!! au XXIe siècle), à une quête éperdue, non seulement d’idées pour refroidir les réacteurs de Fukushima, mais de l’homo japonicus. Le Japonais était pudique, était stoïque, silencieux, digne, maître de lui, le Japonais ne manifestait ni ses émotions ni dans les rues contre les dirigeants politiques et économiques qui n’avaient pas su éviter...
Jeunes cibles
On parlait toujours de l’impatience de la jeunesse. Sa patience, plutôt, frappait Timothée. Tant de choses concouraient à faire d’elle cette Oisive jeunesse / À tout asservie qu’à 17 ans pointait l’Arthur. Tant de choses… dont sa représentation à l’écran. Un jeune, raillait Thibaut, 24 ans, dans 20 ans, le monde et nous, documentaire vu au printemps, un jeune, ça glande rien, ça se masturbe...
Tout le monde sur le pont !
Timothée, inguérissable lecteur de Kundera, lit, dernier Kundera paru, Une rencontre, et rencontre ceci : « L’horreur chez Bacon provient du caractère accidentel (souligne K.), subitement dévoilé par le peintre, du corps humain. Qu’est-ce qui nous reste quand on est descendu jusque-là ? Le visage ; le visage qui recèle ce trésor, cette pépite d’or, ce diamant caché qu’est le moi infiniment...