La rédaction Marie Cosnay
A la fenêtre – chronique
Où voir venir
C’est pas parce qu’on est là qu’on a une idée du monde et de ses expériences géographiques, des immenses circulations qui le creusent, le changent, des mers qui montent et du trait littoral qui s’efface, divague, des théologies des folies des idéologies, jusqu’à celle, la pire ou selon les points de vue la moindre, celle qui va endormir le cœur en violence, l’idéologie du marché, l’idéologie sans idéologie de la tondeuse du dimanche, l’idéologie fondamentaliste de chacun chez soi toute haine bue toute attente écrasée.
La gare, le port, le bord de mer préservé, chic, le calme dans la...
Des personnages importants
Assez souvent, cela commençait par la fin. Il disait : “Je crains que cette étrange maladie ne soit la mort”. Il mourait. Tout ce qui était accessoire avait été supprimé ; ne subsistait que l’essentiel : un grand lit blanc, une fenêtre par laquelle on pouvait voir la mer, un chien.
Certains auraient souhaité qu’il y eût quelque action d’éclat, de la coutellerie fine, des étoffes lacérées...
De bruits et de rumeurs
ligne 4 s’il vous plaît c’est un monsieur qui tousse
il est entouré dans une couverture de papier
une nappe
une sorte de nappe
du papier d’aluminium sur les pieds
je sais vous êtes débordés c’est la ligne 4 attendez je suis avec le monsieur qui tousse
direction porte de Clignancourt Châtelet au milieu de la rame
il a des chaussons d’hôpital et du papier d’aluminium par-dessus c’est...