La Canne de Balzac
de Lucien Dällenbach
Ostentatoire, totémique, phallique, la canne est cet objet impressionnant et inélégant qui a fait de Balzac le premier romancier médiatique. Dans un essai qui prend son titre à une nouvelle de Mme de Girardin (et fait suite à La Canne de Laforgue par Doyon et à La Canne de Michelet par Clarétie), l’universitaire suisse Lucien Dällenbach observe comment Balzac a choisi de manifester sa puissance démiurgique en exhibant dès 1834 une énorme canne sertie de turquoises, comment il a créé sa propre figure d’auteur-monde.
Creusant les thématiques d’une œuvre protéiforme et englobante (Balzac invisible, européen, ingénieur…), cet essai spirituel fait état d’un retour de la critique littéraire à la source débordante, incanalisable de La Comédie humaine. Plus spécifique, L’Injustice de la loi de Pierre-François Mourier (Michalon, 123 pages, 59 FF) relève l’ambivalence des sentiments de Balzac vis-à-vis de la justice et de son personnel.
É. D.
José Corti
224 pages, 130 FF
Histoire littéraire La Canne de Balzac
septembre 1996 | Le Matricule des Anges n°17
| par
Éric Dussert
Des livres
La Canne de Balzac
Par
Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°17
, septembre 1996.