Calamar N°8
C’est un peu comme dans un salon d’amis où chacun vient dire l’émotion reçue à lire un livre. On n’imagine mal les coups de colère et les emportements.Plutôt une même étincelle que l’on se passe en se donnant la parole. Calamar évoque un tel lieu, le creuset des affinités électives.Et comme la revue sait recevoir, elle a soigné sa présentation.Format élégant, typo agréable, iconographie surprenante et léchée. Certains sont bavards (mais pour la bonne cause) d’autres retiennent leurs mots. On y cause essentiellement de littérature et de poésie sans souci de coller à l’actualité et sans les effets de manche de la presse : calmement. De cette inactualité, Jacques Goulet a rappelé le souvenir de Mireille Sorgue l’auteur de L’Amant et de Lettres à l’amant disparue à 23 ans en 1967. Calamar invite aussi des écrivains à venir échanger quelques paroles : ici, Daniel Arsand, auteur d’un premier roman remarqué, La Princesse des ténèbres (Phébus) et surtout Éric Faye (long entretien) qu’Arnaud Cathrine introduit par une belle réflexion sur l’uchronie.
Calamar N°8 - 56 pages, 50 FF
Abt 4 N° : 180 FF (38, rue Glacière 75013 Paris)