Gao Xingjian s’est fait connaître en France avec La Montagne de l’âme (Éd. de l’Aube, 1995).En lui consacrant sa couverture, la 56e livraison de Brèves rappelle qu’elle fut probablement la première à publier une nouvelle de cet écrivain, peintre et metteur en scène. Dans un entretien très informatif, Gao Xingjian rappelle son parcours de dissident.Le jeune homme, lors de la Révolution culturelle devait se cacher pour se livrer à l’écriture, au risque d’y laisser sa vie.Qu’aujourd’hui il se dise plus inquiet par l’évolution du marché contre l’art qu’il ne l’est de l’évolution des totalitarismes donne à cette alarme le son du glas.
Le Bosniaque Muhamed Dzelilovic dans la nouvelle traduite susciterait, a contrario, plutôt l’espoir.Rien de plus sombre que cette histoire d’enterrement nocturne durant la guerre contre les Serbes. Mais dans la souffrance silencieuse le narrateur s’accroche à l’image de Dante et de Borges et la littérature prend la mesure de tout chagrin.Une merveille.
Brèves N°56, 119 pages 70 FF
(11300 Villelongue d’Aude)
Revue Brèves
mai 1999 | Le Matricule des Anges n°26
| par
Thierry Guichard
Un livre
Brèves
Par
Thierry Guichard
Le Matricule des Anges n°26
, mai 1999.