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Dossier Georges-Arthur Goldschmidt
Une vie de rechange

juin 2011 | Le Matricule des Anges n°124 | par Thierry Guichard

Connu pour ses traductions de Nietzsche, Kafka et Handke, Georges-Arthur Goldschmidt n’a jamais cessé d’écrire sa propre œuvre, nourrie à la source autobiographique et à une enfance déchirée. Toute une vie bien écrite.

C’est au moment où la rue de Belleville fait mine de redescendre vers le périphérique parisien que se dresse l’immeuble où vivent Georges-Arthur Goldschmidt et sa femme. Où vivent donc deux personnages rencontrés d’abord dans des livres. Car l’écrivain et traducteur n’a eu de cesse depuis 1971 de revenir par l’écriture sur sa propre vie, chahutée par l’Histoire, que sera venue éclairer et apaiser la mère de ses deux fils. Si celle-ci apparaît moins souvent dans ses livres, c’est que ceux-ci empruntent à la figure du misérable sa tonalité. Le misérable, c’est le jeune Arthur Kellerlicht, personnage récurrent, double de l’auteur que l’on voit fuir l’Allemagne en 1938, renaître à soi en Haute-Savoie, promener sa misère en banlieue parisienne et trouver une forme d’apaisement en rencontrant « la femme aimée, la constante, celle qui assume le monde entier » (L’Esprit de retour).
On pourrait lire un roman de Georges-Arthur Goldschmidt sans rien savoir de la part autobiographique sur laquelle il se fonde. Mais on ne pourrait pas en lire deux dans cette ignorance. Le retour des mêmes thèmes et des mêmes histoires est si prégnant qu’il dénonce la fiction, tant celle-ci n’est qu’une convention de façade. Il suffit de lire La Traversée des fleuves, l’autobiographie déclarée et Le Poing dans la bouche qui en précise une dimension pour voir à quel point l’écriture obsessionnellement revient à mettre au jour une existence déviée de son cours naturel par la terreur nazie.
Fuir l’Allemagne des nazis en 1938 quand on s’appelle Goldschmidt, ça semble aller de soi, tant le patronyme porte en lui une judéité alors maudite. Mais fausse : Georges-Arthur Goldschmidt vient au monde en 1928 à Reinbeck, près de Hambourg, dans une famille… protestante.
La Traversée des fleuves s’ouvre par une assez longue généalogie, dont les ramifications sont autant de racines auxquelles l’enfant sera bientôt arraché. Remontant aux deux arrière-grands-pères qui connurent le XVIIIe siècle (!), l’écrivain déroule une théorie d’ancêtres marquants, tels le pianiste Otto Goldschmidt, élève de Mendelssohn et Chopin. Ou Johanna, l’amie des révolutionnaires, adepte au début du XIXe siècle d’une laïcisation des pratiques juives. Car les ancêtres sont bien juifs. Mais leur désir d’intégration les pousse à abandonner le yiddish, puis à se convertir au culte luthérien. « Du côté maternel, l’intégration allait presque jusqu’à l’antisémitisme. » (La Traversée des fleuves). Longtemps, le jeune Georges-Arthur ignorera son origine juive. Il est un enfant tardif : son frère l’a précédé de quatre ans, sa sœur de vingt et un. Le père, magistrat réputé, a passé le milieu de la cinquantaine et sa mère celui de la quarantaine quand il naît.

Entre deux pays, deux langues, une enfance meurtrie par la badine et fascinée par la honte.
Issu d’une bourgeoisie aisée, l’enfant grandit dans une vaste maison agitée où les domestiques rendent souvent les armes devant le...

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