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Dossier Littérature et engagement
L’après Sartre

mai 2012 | Le Matricule des Anges n°133 | par Thierry Guichard

Elle est bien finie l’époque où un écrivain pouvait apporter à une cause tout le poids de son engagement, relayé qu’il était par la presse et les médias. Créditée d’une autonomie qu’elle a conquise, la littérature préfère les écarts aux affrontements. Tentative d’analyse.

Maître de conférences à l’École normale supérieure de Lyon, Laurent Demanze fait partie de ces universitaires qui s’attachent à suivre de près la littérature contemporaine. On lui doit deux essais, parus chez Corti, dont Gérard Macé, l’invention de la mémoire (2009). Avec Dominique Viart, il vient de diriger la publication chez Armand Colin de Fins de la littérature, un ouvrage collectif qui rassemble autant d’universitaires que d’écrivains autour des discours sur la fin de la littérature ou du moins sur le sentiment d’une perte d’influence de la littérature dans nos sociétés. Le fait est que l’écrivain n’y a plus le statut qu’il avait, il y a encore trente ans. Comment expliquer qu’on soit passé, en quelques années seulement, d’une littérature où les écrivains pouvaient voir leurs propos relayer à la Une des journaux, à cette absence quasi absolue de l’écrivain dans le débat politique ? La littérature aurait-elle quelque chose à gagner à réinvestir le champ idéologique ? Laurent Demanze, qui dans Fins de la littérature interroge ensemble Tanguy Viel, Pierre Senges et Arno Bertina, recevra ce dernier dans le cadre des rencontres de La Maison Européenne des Sciences de l’Homme et de la Société à Lille le 9 mai pour débattre de « l’engagement paradoxal ». L’occasion, avant cela, de faire le point avec lui sur la situation de l’engagement littéraire aujourd’hui.

Laurent Demanze, à quoi attribuez-vous le fait que l’engagement en littérature ait périclité assez vite après les années 70 et qu’il n’y ait aujourd’hui que très peu d’écrivains français à se dire engagés ? Est-ce le fait de la fin des idéologies ? De la main mise des médias qui font de la littérature seulement un divertissement ? Du rejet des idéologies dont se réclamaient les auteurs engagés ?
La date que vous proposez fait symptôme voire symbole, puisqu’elle convoque à mots couverts la mort de Jean-Paul Sartre en 1980. C’est certain que la disparition de l’auteur de Qu’est-ce que la littérature ? semble emblématiser un profond bouleversement dans les formes et les fonctions de l’engagement. Les raisons de ce bouleversement sont sans doute nombreuses, et celles que vous proposez sonnent juste, mais je serais tenté d’y percevoir pour une grande part, sinon une part essentielle, une modification dans la valeur que l’on accorde à la parole et à la culture littéraires. Les sociologues nous ont appris les changements structurels dans le recrutement des élites politiques, qui relègue au second plan les parcours humanistes et littéraires d’autrefois, au risque de susciter la montée d’un anti-intellectualisme dont les récents débats sur La Princesse de Clèves sont le signe. Nous sommes entrés dans l’ère de l’expertise, tandis que la parole de l’écrivain perd de sa légitimité politique, au point de le contraindre au retrait pensif ou à la distance de l’inactualité. C’est sans doute aussi l’aura et le pouvoir que la société accorde à la littérature qui sont en jeu dans cette...

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