La rédaction Anthony Dufraisse
Articles
Paris-Alger
Comment partager un même monde ? s’interroge Yasmina Liassine dans un beau premier roman sur l’algérianité.
Avant ce superbe et subtil premier roman, Yasmina Liassine a signé deux livres sur les mathématiques voilà quelques années. Dans l’un d’eux, une anthologie parue au Mercure de France, elle présentait des textes de Descartes, Poincaré, Ionesco, Queneau ou encore Roubaud. Avec L’Oiseau des Français, elle serait plutôt en compagnie de Camus, Kateb Yacine ou Mouloud Feraoun ; car la voilà aux prises avec la plus ardue des équations, celle qui demande à exposer, faute de la résoudre, la complexe réalité de l’Algérie. Pas de chiffres dans ces pages mais une identité, la sienne, et c’est un vrai...
Des livres
Où je me rêve
de
Philippe Rahmy
Philippe Rahmy, le voyageur de cristal
de
Pierre Lepori
Voyager à corps perdu
Deux livres paraissent simultanément qui font revivre le trop tôt disparu Philippe Rahmy, l’écrivain suisse bourlingueur.
Peut-être que nous aurions dû, au Matricule, consacrer plus d’attention que nous ne l’avons fait à Philippe Rahmy, décédé en 2017, à l’âge de 52 ans. Dans nos pages, nous n’avons parlé que de deux des livres (Mouvement par la fin, en 2005, puis Pardon pour l’Amérique, en 2018) parmi la douzaine qu’a publiée (Allegra, Béton armé, Demeure le corps, Monarques…) l’écrivain suisse, égyptologue de...
Huit mètres carrés
Fabienne Swiatly raconte son année passée dans une cabane-roulotte.
Parfois, je suis étonnée que l’essentiel de ma vie actuelle concerne l’écriture. La littérature. Mon étonnement d’oser le noter sur les fiches de renseignements : Écrivaine. » C’est drôle, tout de même, que Fabienne Swiatly puisse encore s’étonner d’être écrivaine, au point même d’en douter : pour nous qui avons lu tous ses livres (Gagner sa vie, Boire et plus, Unité de vie, Du côté des...
Un livre
De minuit à minuit
de
Sara Mychkine
De minuit à minuit de Sara Mychkine
Si De minuit à minuit est le premier roman de Sara Mychkine, ce n’est toutefois pas le premier livre de cette Franco-Tunisienne de 25 ans. L’année dernière, il y a eu un recueil de poésie intitulé L’éthé. Ce coup d’essai romanesque, d’autant plus audacieux qu’il adopte une forme en vers libres, nous laisse une impression mitigée. Ou pour mieux dire, un sentiment d’inachevé. Cette lettre sans...
Comme une chute
Comment retrouver son identité après une séparation. troisième opus d’Aliona Gloukhova.
Aliona Gloukhova, née en 1984 à Minsk mais écrivant en français, on l’a découverte en 2018 avec Dans l’eau je suis chez moi, suivi deux ans plus tard par un autre roman, De l’autre côté de la peau, dont nous avions dit ici même le plus grand bien. La voilà qui revient, toujours chez Verticales, avec un livre écrit, précisément, dans la… verticalité douloureuse. « Le désamour arrive subitement...