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Domaine étranger Hedayat, le bel imprécateur

janvier 1993 | Le Matricule des Anges n°3 | par Hélénie Zikria

Rencontres avec Sadegh Hedayat

La publication des Rencontres avec Sadegh Hedayat par son jeune disciple, Farzaneh, quarante deux ans après le suicide de l’auteur de la Chouette aveugle est une providence pour les admirateurs de cet écrivain iranien, élevé au rang des plus grands au même titre que Firdusi ou Hafiz.
Au gré de ses souvenirs, passés à Téhéran et à Paris, à côté de celui qui avait comme quête « d’aspirer à l’absolu et de trouver le rien », Farzaneh nous fait resurgir comme par enchantement cet homme seul, intransigeant, sensible, cultivant la dérision par fuite, méprisant l’hypocrisie des Mollahs, dénonçant et excécrant les rites religieux dans ce qu’ils avaient de réducteur et de pernicieux. Avec le plus bel effet, en dégageant l’homme de l’oeuvre, Farzaneh donne une royale réponse à toutes ces calomnies qui qualifiaient Hedayat de « fou, drogué, débauché, poivrot, athée, pédé, pessimiste, morbide… ». Attiré par les cultures anciennes, il maîtrisait le moyen perse (le pahlavi) et vouait une passion sans borne pour le folklore iranien, délaissé à tort par ses compatriotes. C’était selon lui le passage obligé « pour connaître un peuple » et « la source d’inspiration d’un art authentique ». On apprend également quels étaient ses maîtres : Faulkner, Hesse, Sartre, Virginia Woolf, Thomas Mann…
Cette relation initiatique est teintée de pudeur, de réserve, de grande écoute de la part de Farzaneh, laissant place aux conseils précieux et aux confidences rares d’Hedayat sur lui-même. Et c’est en cela que l’on peut rendre hommage à l’ouvrage de Farzaneh : le témoignage d’une amitié remarquable.

Rencontres avec Sadegh Hedayat
Maxime Féri Farzaneh

Traduit du persan par l’auteur
et Frédéric Farzaneh
José Corti
364 pages, 130 FF

Hedayat, le bel imprécateur Par Hélénie Zikria
Le Matricule des Anges n°3 , janvier 1993.