La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Théâtre Le sens dessus dessous

janvier 1993 | Le Matricule des Anges n°3 | par Laurence Cazaux

Le Temps turbulent

Le Temps turbulent, c’est des bouts de vie de Claire et Pierre, Fanny et Charles, Lili et Balthazar et des autres personnages : Elle et Lui, un fantôme, un enfant ou le fantôme de l’enfance, l’ancienne amante, Cloche, l’homme dégelé, François et les autres… Entre eux, les mots circulent. Catherine Anne a une manière toute particulière d’agencer les mots, dans la simplicité et la musicalité du dialogue. Mots de désir, mots de chair, un « viens », un « attends » ou un rêve rythme les scènes. Ou bien, les phrases sont destructurées, identiquement, « Elle dit non. Elle dit chaque objet rappelle Pierre. Elle dit Pierre et elle pleure ». Le texte se lit et il s’entend déjà, il sonne. Et les images naissent d’associations étranges :« Car qui sait demain ? Les ruines toutes étaient d’insouciantes maisons ». Ou bien Fanny qui se présente ainsi : « Fanny, c’est moi. De ma bouche sortent des petits nuages… ». Le Temps turbulent s’ancre bien dans la société d’aujourd’hui, avec la clochardisation, les grèves, le sida, les hospices ou le délire médiatique. Mais le quotidien, comme l’intime de chaque couple, glisse vers l’imaginaire intemporel. Il faut trois lignes à un personnage pour se mettre à vieillir et se retrouver confronté à sa mort. Et Claire, après avoir tout perdu, va devenir aveugle et « inconsolablement gaie (…)je suis curieuse de ma chute, curieuse de la fin ».
« Si vous vous démenez c’est que vous ne voulez pas entendre le battement du temps… Et la vie, elle est sûre, dès le cri du marmot elle bat son plein, le sens dessus dessous. Y a rien que ce qu’y a. Y a tout ! »
La pièce a été créée dans une mise en scène de l’auteur en mars à Toulouse et sera reprise à partir du 26 avril au théâtre de Nanterre-Amandiers.

Le Temps turbulent
Catherine Anne

Actes Sud-Papiers
91 pages, 88 FF

Le sens dessus dessous Par Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°3 , janvier 1993.