L’Amérique ressemble au désir de cogner contre la porte du ciel en recherchant une vie la plus libre possible, sans interdits, sans limites. Cette pièce se situe dans les années 1970. Il émane d’elle un fort parfum d’adolescence. L’Amérique décrit l’amitié entre Jo et Babar, deux jeunes hommes que tout semble opposer. L’un vole, se bagarre et n’a peur de rien, l’autre est nettement plus timoré et fait des études en médecine, sous la pression de sa famille. La rencontre des deux va être explosive. Le lecteur va les suivre comme dans un road-movie entre Bruxelles, Paris et le sud de la France. Mais comme dans Easy Rider de Dennis Hopper, les rêves vont se fracasser avec violence. Cette pièce est presque d’un autre temps, comme si cette soif d’absolu piétinée était le fondement de ce qui pousse à écrire, pour essayer malgré tout de dire le monde.
L’Amérique
de Serge Kribus
Actes Sud-Papiers, 72 pages, 11,50 €
L. C.
Théâtre En bref
octobre 2005 | Le Matricule des Anges n°67
| par
Laurence Cazaux
Un livre
En bref
Par
Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°67
, octobre 2005.