auteur Andréï Biely
A propos
Un parricide russe
Dans « Petersbourg », l’écrivain Andréi Biély (1880-1934) évoque les balbutiements de la révolution d’Octobre. Un livre monstre.
De Petersbourg, on ressort sonné. Hébété. Comme si l’on revenait de très loin. Ou comme si l’on avait craint de ne jamais revenir. Ou comme si ce roman, qui n’est d’ailleurs pas tout à fait un roman, mais pas tout à fait autre chose non plus, possédait d’étranges pouvoirs.
Que s’y passe-t-il au juste ? Si l’on s’en tient aux faits, presque rien (ici, pas de harcèlement : le lecteur a les coudées franches, et même s’il faisait l’économie d’une centaine de pages, il ne perdrait rien de l’intrigue). Un matin, on surprend Apollon Apollonovitch Abléoukov au sortir de son lit ; il est alors...