auteur Anise Koltz
Ouvrages chroniqués
Somnambule du jour
de
Anise Koltz
2016
Cette anthologie propose près d’un demi-siècle de création : d’une voix percutante, Anise Koltz fait entendre une étonnante liberté de parole.
Rien n’est plus obscur et mystérieux que la clarté », tel est l’étrange énoncé qu’Anise Koltz formule comme une évidence dans la préface. Pour mieux nous en convaincre, elle s’en remet à Novalis, qui affirmait que notre plus grand tort était « de ne pas prendre en considération la partie nocturne du réel ». Et pour appuyer son propos plus encore, elle cite Guillevic pour qui la poésie ne se comprend pas autrement que comme « une aventure colossale ». La langue, dit-elle aussi, est un feu qui doit éclairer notre monde, et il va sans dire que notre penchant à l’obscurcir, à le rendre plus...
La Terre se tait
de
Anise Koltz
Hanté par la mort proche, le nouveau recueil d’Anise Koltz condense ses images pour ôter au silence ses derniers lambeaux de paroles.
Ne considèrez pas impertinent le fait de dire qu’Anise Koltz est une vieille dame. Cette Luxembourgeoise, née dans le premier tiers du siècle, nous avait donné à lire en 1998 déjà, un recueil de poèmes liés à la mort de son époux et à l’attente de la sienne propre. Le Paradis brûle (La Différence) surprenait autant par sa sérénité face à la grande faucheuse que par le soupçon jeté au langage et par la cruauté des relations familiales. C’est donc avec le sentiment de reconnaître un territoire qu’on lira La Terre se tait.
Divisé en six sections, le recueil s’ouvre par une mise en garde...
Le Paradis brûle
de
Anise Koltz
A 70 ans, la Luxembourgeoise Anise Koltz nous donne à lire un recueil empreint d’une grande lucidité. De courts poèmes pour un long chemin.
Les poèmes d’Anise Koltz, publiés d’abord par les éditions Phi, sont plus volumineux qu’ils ne paraissent. S’ils ne rassemblent chacun qu’une petite poignée de vers, quelques mots perdus dans la blancheur d’une page, ils touchent tous aux questionnements essentiels de l’existence. Poèmes nucléaires en cela qu’il leur suffit de trouver le regard d’un lecteur pour se développer sans fin, pour créer des réactions en chaîne qui font appels aussi bien aux sens qu’à la pensée. La mort, le langage, les géniteurs, l’amour, la religion : on pourrait ainsi donner des titres aux différentes parties...