auteur Céline Minard
A propos
D'air, d'allure et de gueule
En huit ans et autant de livres, Céline Minard s’est révélée l’enfant terrible de la littérature française contemporaine. Sans manœuvres ostentatoire ou télévisuelle, elle a secoué les puces de la création ronronnante et sommé ses contemporains d’ajuster leurs bésicles.
Pour les lecteurs intéressés par ce qui nous importe ici, la littérature qui marque, qui tache, qui bouleverse et qui meut, pour les fictionneurs qui manifestent l’ambition de pousser leur art plus loin, Céline Minard est synonyme de branle-bas des neurones. Elle nous met tous au pied du mur. C’est à un vaste tournoi littéraire que convoque sa seule présence sur les étals. Et le jeu du tournoiement lui sied, il faut dire, fut-ce au sens médiéval du terme, car elle ne craint aucun affrontement. Assurée qu’elle est de pouvoir casser tous ses jouets l’un après l’autre, elle porte plus loin...
Les roueries du verbe
Depuis R. (2004), son premier roman-course (en montagne), Céline Minard n’a jamais écrit deux livres semblables. Elle a toujours prolongé son œuvre dans un nouvel espace-fiction, moins par souci du contre-pied que de l’expérience nouvelle et de la gageure. Cette audace a de quoi surprendre chez un auteur français contemporain dont la confrérie a plutôt tendance à occuper une « niche » bien...
Voyage puissance deux
La langue et ses folies, la littérature et ses lois, la fiction et ses possibles, Céline Minard interroge ce que l’on lit, ce qu’elle a lu et ce qu’elle fait des matériaux qu’elle accueille. Textes et images confondus.
De retour du Japon où elle vivait en résidence, Céline Minard aura dû à l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima d’être tout à fait disponible pour répondre aux questions de la critique à l’occasion de la double parution de So long, Luise, son nouveau roman, et des Ales, un texte débridé illustré par l’artiste Scomparo. L’interview n’est certes pas l’exercice qu’elle préfère, mais,...
Ouvrages chroniqués
Plasmas
de
Céline Minard
2021
Après les grands incendies qui ont ravagé la Terre, Céline Minard recompose des vies qui seraient encore viables. Anthropologie, génétique, zoologie, même les Bjorgs nous étudient.
Céline Minard n’a qu’une habitude, celle de n’en avoir pas. Ses livres se succèdent et ne se ressemblent pas. Ni de sujet, ni de structure, ni, souvent, de langue. Et cette fois-ci, même si ses Plasmas abordent une ère post-apocalyptique qui nous pend au nez, elle n’est pas envisagée comme l’était la Terre sans humains du Dernier Monde (Denoël, 2007 ; Folio, 2009) où évoluait l’astronaute solitaire Jaime Roiq Stevens. Dans les dix nouvelles de science-fiction qui composent ce nouveau livre, c’est d’une planète ruinée mais habitée de papillons, de poulpes, d’un toucan toco, d’un client...
Bacchantes
de
Céline Minard
2019
On n’est jamais frustré dans son attente du « prochain » Céline Minard : avant même d’en avoir vu le bout du nez on sait pertinemment qu’il aura une autre saveur que le précédent. Et l’on sait aussi qu’il saura retenir toute notre attention, quelle que soit sa longueur. Un livre long suivi d’un court, c’est la méthode Minard qui désormais nous est familière. Et cette fois, après Le Grand Jeu (Rivages, 2016) qui nous portait haut en plans alpestres, c’est un moment court qui nous porte vers les tréfonds.
Sur le mode du récit de prise d’otages comme on en voit dans les séries...
Le Grand Jeu
de
Céline Minard
2016
Organisant son ermitage en haute montagne, une femme rencontre une marmotte et une nonne. Avec Le Grand Jeu, rester zen il faut.
On peut sans doute choisir sa voie pour atteindre la bibliographie de Céline Minard, on ne peut plus la contourner. Mais il vaut mieux annoncer d’emblée que malgré son titre, Le Grand Jeu n’est pas une évocation du groupe rémois des phrères simplistes. À moins qu’un Mont Analogue, le chef-d’œuvre de René Daumal, ne se profile dans le panorama montagneux qui sert de décor à cette nouvelle robinsonnade, ce qui reste à voir. Ce nouveau Minard, toujours prenant et surprenant, voit une femme d’aujourd’hui, un peu virile, méticuleuse en diable et volontaire à un point peu commun, organiser son...

Le Dernier monde
de
Céline Minard
2007
Céline Minard confirme son étonnant brio : le dernier homme revient sur la terre dépeuplée et déroule le flot des histoires de l’Homme. Tout en faisant le ménage.
Céline Minard n’est plus une inconnue. Remarquée lors de la parution de R. (Comp’act, 2004), elle a depuis lors fourni un deuxième roman, La Manadologie (MF, 2005), déclinaison SF des grands principes de la philosophie des sciences, puis l’un des trois compléments inédits apportés à Albine, l’inachevé de George Sand, en compagnie de Daniel Arsand et de Sophie Loizeau (Comp’act, 2006). Avec Le Dernier Monde, il apparaît qu’elle a décidé d’écarter très largement ses ailes en proposant à nouveau autre chose à la librairie contemporaine. Si R. et La Manadologie dénotaient déjà une forte...