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Dossier Céline Minard
Les roueries du verbe

septembre 2011 | Le Matricule des Anges n°126

Depuis R. (2004), son premier roman-course (en montagne), Céline Minard n’a jamais écrit deux livres semblables. Elle a toujours prolongé son œuvre dans un nouvel espace-fiction, moins par souci du contre-pied que de l’expérience nouvelle et de la gageure. Cette audace a de quoi surprendre chez un auteur français contemporain dont la confrérie a plutôt tendance à occuper une « niche » bien choisie plutôt qu’à en sortir pour mordre. La vie, par exemple. En donnant conjointement So long, Luise et Les Ales – deux livres qui s’interpénètrent –, la romancière prouve qu’elle n’a pas changé de méthode, si c’en est une, poursuivant sur sa lancée de bigarreau sauteur sa piste, telle l’aborigène suivant une songline point droite, au risque d’égarer les esprits à ridelles. Et puisque son allant a été souligné souvent, il y a tout lieu de croire que l’effet de surprise généré par Bastard Battle (2008) vient d’être redoublé, et même amplifié. Ces deux livres sont la nouvelle occasion de se laisser stupéfier – l’étymologie de ce verbe n’ayant pas été dressée pour les… fées.
De fait, c’est le registre fantastique qui est abordé dans le roman testamentaire So long, Luise ainsi que dans la création à quatre mains Les Ales, basée sur l’interaction d’un récit avec les œuvres graphiques de l’artiste Scomparo, une collaboration qui agit comme la démonstration « taille réelle » d’un processus justement évoqué dans le roman, la « jactance ». Le tout est plus troublant que jamais car à la plongée dans la fiction totale – une fiction assumée et pensée – à laquelle Céline Minard nous a habitués, si l’on ose dire, s’ajoute une réflexion problématique sur la portée du Verbe, de la littérature, de leur puissance et de leurs potentialités. Vérité de la réalité et vérité de la fiction sont les deux objets des deux opus, leur sujet en sont rouerie, folastrie, manipulation et prise de pouvoir. Sans oublier le vecteur et le fétiche : la langue.
Après avoir usé de l’imprécation (Olimpia, 2009), Céline Minard a donc inventé la « jactance », à l’instar d’un Antoine Volodine forgeant le « narrat », toutes proportions gardées. Très explicite, le terme même de « jactance » exprime une faculté verbale proche du baratinage qui associerait au flux océanique des mots un puissant pouvoir de séduction capable de plier les volontés, de subjuguer les esprits. Quelque chose de chamanique, comme une mise en transe des victimes du jacteur, de la jacteuse en substance.
Techniquement, So long, Luise est la lettre testamentaire d’une vieille écrivain à son amoureuse artiste-peintre. Outre les rituelles précautions à prendre dans la gestion de l’héritage – très beaux morceaux d’un délicieux notarial – et le conseil moins ordinaire de dépense du capital aux jeux de hasard (une demande express), l’octogénaire y révèle certains aspects secrets de son existence, ainsi qu’une foule de souvenirs tendres et sexuels qui la lie à son amante. Un message amoureux où le sexe, la...

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