auteur Claude Andrzejewski
A propos
Valentine n'aime pas la bière
Les éboueurs m’ont réveillé les salauds, les faux-frères, moi qui venais de m’endormir. J’ai cru sur le moment qu’une bande de martiens envahissait la ville -seuls des monstres débarquant de l’espace dotés des forces telluriques du système solaire pouvaient ainsi m’arracher du coma où j’avais fini par sombrer- puis j’ai pensé à des tanks, grondements, cliquetis des chenilles, Prague ou Tien an men, ça n’était pas plus vraisemblable, une mouche tournoyait autour de la lampe de chevet restée allumée, tout juste cinq heures, j’ai cligné des yeux, je me suis levé pour aller fermer la fenêtre,...
Ouvrages chroniqués

Du vin, du vent
de
Claude Andrzejewski
2004
Claude Andrzejewski fait partie de ces écrivains dont les phrases chaloupées laissent penser que leur auteur ferait un bon compagnon de comptoir. Parce qu’elles épatent un peu, en même temps qu’elles font mine de se foutre d’elles-mêmes, parce qu’elles chantonnent doucement, histoire de maintenir l’ivresse sur le fil de rasoir. En cinq nouvelles autobiographiques (oui, cette « tête d’acteur et de faux témoin », c’est bien lui), l’écrivain donne au désir de bistro, à celui de l’amour et à celui de « traîner », des fourmis dans les jambes. Comédien qui a joué du Raymond Cousse, secrétaire...

Une petite tristesse
de
Claude Andrzejewski
2001
De notre histoire d’amour, j’aurais sans doute pu tirer un honnête roman d’apprentissage, un de ces bouquins si minces qu’ils disparaissent sous le flot des autres livres dans les librairies. Je l’aurais peut-être intitulé Une petite tristesse ou quelque chose comme ça« écrit Claude Andrzejewski à la page 84 de son premier roman. Qui s’appelle Une petite tristesse et qui n’est pas épais. Deuil d’une histoire d’amour, Une petite tristesse affiche un manque d’ambition inhabituel dans un premier roman, presqu’une nonchalance. Notre narrateur se trouve près de Royan, employé dans une...