auteur Daniel Kehlmann
A propos
Grandeurs d'hommes
Devenu un véritable phénomène d’édition outre-Rhin, le roman de Daniel Kehlmann interroge, à travers les (més)aventures de deux génies excentriques à l’époque des Lumières, le caractère national allemand.
Sans doute ne fallait-il pas avoir froid aux yeux pour choisir de camper son nouveau roman dans l’un des moments les plus décisifs de l’histoire des sciences modernes, en Allemagne dès la fin du XVIIIe siècle. Ce culot, revigorant pour un pays qui manifestement n’attendait que ça, le jeune écrivain Daniel Kehlmann l’a eu. Dans son livre d’une érudition pétulante, attendez-vous en effet à croiser la fine fleur des esprits de l’époque, tels que Pilâtre de Rozier (le collaborateur des Montgolfier), Lichtenberg (le grand professeur de physique), Daguerre et son associé Niépce (les inventeurs...
Ouvrages chroniqués
Les Friedland
de
Daniel Kehlmann
2015
Miroir tragi-comique d’une époque désenchantée, le nouveau roman de Daniel Kehlmann interroge les déboires d’une fratrie en prise avec l’imposture.
Le roman s’ouvre par un après-midi de 1984, où l’on voit Arthur Friedland emmener ses trois fils au spectacle d’un hypnotiseur. Sceptique et volontiers railleur, Arthur en vient finalement, une fois interpellé par le « grand Lindemann », à lâcher prise, avouant son sentiment d’échec en tant qu’écrivain – « qu’aucun éditeur ne voulait publier » – ainsi que le peu d’attachement qui le lie à ses fils (hormis à un seul) et à sa vie de famille (« le foyer, c’est la mort »). Quelques heures plus tard, il disparaît brutalement, après avoir pris son passeport et vidé le compte bancaire familial....
Le Roman de la vie de Tyll l’espiègle
de
Daniel Kehlmann
2020
Sur les pas funambulesques de Tyll Ulespiègle, Daniel Khelmann nous entraîne dans un monde à feu et à sang, peut-être pas si différent du nôtre.
Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. » Vos souvenirs de lycée vous reviennent-ils ? Ainsi commence le récit de la bataille dans laquelle le Candide de Voltaire fait connaissance avec la mort, atroce, des soldats et des civils, puis, pas si candide que cela, prend « le parti d’aller raisonner ailleurs des effets et des causes », c’est-à-dire de déserter. S’il s’agit là d’une des nombreuses guerres oubliées – celle...