auteur Dominique Rabaté
Ouvrages chroniqués

Louis-René des Forêts
de
Dominique Rabaté
À quel endroit du monde l’enfance existe-t-elle ? Que garde-t-elle enfouie en elle qui soit autant sa hache mortelle que sa souveraineté ? Telles sont les questions qui hantent l’œuvre de Louis-René des Forêts.
Le poète Alain-Christophe Restrat rappelait, dans un texte consacré à des Forêts, cette merveilleuse phrase de Rimbaud (Les Illuminations), dont on pourrait imaginer qu’elle fut l’un des vers des Mégères de la mer ou une laisse d’Ostinato, voire une réplique d’Hélène dans Les Mendiants : « j’essaie de m’émouvoir au souvenir de l’enfance mendiante ». Sans doute n’y a-t-il pas d’autre temporalité de l’existence qui ouvrit la littérature, de la fin du XIXe siècle à tout le XXe (de Stendhal à Philippe Forest, en passant par Genet, Duras, Dupin par exemple), aux questions fondamentales du...

Le Roman et le sens de la vie
de
Dominique Rabaté
2010
Dans un essai dense et lumineux, Dominique Rabaté montre comment le roman moderne a proposé dès l’origine un espace ouvert aux questionnements engendrés par l’individualisme et le déclin des formes traditionnelles de transmission de l’expérience.
Peut-on trouver dans la littérature un accès renouvelé aux interrogations que notre immersion dans l’existence laisse sans réponse ? En quoi le roman moderne offre-t-il l’opportunité de reconsidérer le sens que revêt à nos yeux notre propre vie ? Dominique Rabaté, chercheur en littérature et enseignant, nous convie à une aventure réflexive qui emprunte les chemins de l’érudition autant que ceux de l’intuition et de la sensibilité. Il explore en effet des territoires de la pensée dont on pressent, au-delà des problématiques de recherche qu’elles mobilisent, qu’elles le préoccupent...

Ecritures blanches
de
Dominique Rabaté
,
Dominique Viart
2009
Qu’est-ce qui peut rapprocher Ernaux et Emaz, Perec et Duras ? Tentative de mettre au jour une forme d’écriture, ennemie de la rhétorique, modeste et entêtée.
Comme pour nombre de slogans politiques (pensons, par exemple, à la « fracture sociale »), il arrive que des concepts philosophiques ou esthétiques doivent leur succès au flou, à l’indétermination qui leur est propre. En 1953, Barthes - encore débutant mais pas hésitant pour autant, désireux de s’inventer une voie/voix entre Sartre et Blanchot - met en avant, dans Le Degré zéro de l’écriture, la notion d’ « écriture blanche ». Contre l’écriture « bourgeoi- se » et son faste rhétorique, certains écrivains - le Camus de L’Etranger ou encore Cayrol - feraient le choix de l’absence...