auteur Gwenaëlle Aubry
A propos
Défigurations du réel
Entre le portrait kaléidoscopique d’un père maniaco-dépressif et le soliloque carcéral d’une anti-héroïne, Gwenaëlle Aubry déchire le masque du conformisme. Double réédition.
Le jeu social exige un rapport manifeste aux semblants, voire à la mascarade. Il requiert de chacun une certaine aptitude à endosser correctement un rôle sur la scène publique ou privée. D’aucuns sont les dupes de cette tragi-comédie du vivant. D’autres, plus clairvoyants, en souffrance, refusent de s’y soumettre aveuglément et, par effraction ou avec force pieds de nez, incarnent douloureusement cet inconciliable tiraillement entre mensonges et vérité. Depuis la publication du Diable détacheur (Actes Sud, 1999), premier roman narrant la passion tumultueuse d’une « barbare » âgée de 18...
Ouvrages chroniqués
Saint Phalle. Monter en enfance
de
Gwenaëlle Aubry
2021
Niki de Saint Phalle a peint à la carabine, imposé ses Nanas à la rue. Amazone iconoclaste et révoltée, elle ne pouvait que séduire Gwenaëlle Aubry.
Cela manque d’enfance, estimait Louis XIV, d’un plan de Marly, qu’il voulait être opposé à celui de Versailles. Ce manque d’enfance, on ne saurait le reprocher au Jardin des Tarots qu’a conçu et réalisé, en Toscane, et durant près de vingt ans – de 1979 à 1996 –, Niki de Saint Phalle à qui Gwenaëlle Aubry consacre son dernier livre.
Un jardin qu’elle nous propose d’explorer pour ce qu’il est, un ailleurs dans un ici, un lieu où la distance avec l’enfance est annulée. Inspiré par l’inquiétante imagerie des peurs archaïques et le goût de la magie, il multiple de monumentales et miroitantes...
La Folie Elisa
de
Gwenaëlle Aubry
2018
Qu’elle sculpte, danse, chante ou joue, chacune des héroïnes de La Folie Elisa a rencontré son point de ravage avant d’en faire un point d’incandescence.
Elle traduit les silences qui parlent à l’intérieur des corps de celles qui veulent vivre à bout de souffle, Gwenaëlle Aubry. Des âmes-sœurs qui veulent être tout et rien à la fois, qui inventent leur destin, détestent la quotidienneté, provoquent les signes, ont soif d’intensité sauvage.
Elles sont quatre à qui Elisa a ouvert les portes de sa maison noyée dans les arbres et baptisée « La Folie ». Quatre qu’elle va héberger et qui, à tour de rôle, vont lui raconter leur histoire. Quatre qui ont dit non, qui ont un jour refusé de s’en laisser plus longtemps conter, quatre...
Perséphone 2014
de
Gwenaëlle Aubry
2016
De vérités abruptes en instants fondateurs, c’est le point d’ajustement de l’écriture et de la géométrie amoureuse que traque Gwenaëlle Aubry. Fascinant.
On entre dans le mythe comme on entre dans le risque. En s’envoûtant soi-même. « Pour entrer dans le mythe, je suis passée par la bouche, le sexe, la tête d’un homme. [Perséphone] il la connaissait bien, il m’a offert son portrait. » Ce détail – pour qui a de la mémoire – nous renvoie au tout premier livre de Gwenaëlle Aubry, Le Diable détacheur (1999, réed. Mercure de France, 2012), et à l’histoire de la passion qu’il raconte, celle d’une jeune fille de 18 ans pour un homme de 43 ans qu’elle aima à cœur ouvert, à corps offert et auprès de qui elle connut l’Enfer et le Ciel. Un sacre et...
Lazare mon amour
de
Gwenaëlle Aubry
2016
De vérités abruptes en instants fondateurs, c’est le point d’ajustement de l’écriture et de la géométrie amoureuse que traque Gwenaëlle Aubry. Fascinant.
On entre dans le mythe comme on entre dans le risque. En s’envoûtant soi-même. « Pour entrer dans le mythe, je suis passée par la bouche, le sexe, la tête d’un homme. [Perséphone] il la connaissait bien, il m’a offert son portrait. » Ce détail – pour qui a de la mémoire – nous renvoie au tout premier livre de Gwenaëlle Aubry, Le Diable détacheur (1999, réed. Mercure de France, 2012), et à l’histoire de la passion qu’il raconte, celle d’une jeune fille de 18 ans pour un homme de 43 ans qu’elle aima à cœur ouvert, à corps offert et auprès de qui elle connut l’Enfer et le Ciel. Un sacre et...

Personne
de
Gwenaëlle Aubry
2009
Dans un abécédaire romancé, Gwenaëlle Aubry rassemble les éclats de son père et lui cisèle un masque. Tendu, poignant, beau.
Pour avancer dans l’existence, se construire, doit-on régler ses pas dans ceux de son père ? Même s’il est mélancolique ou plus prosaïquement maniaco-dépressif ? Régler ses écrits sur ceux de son père, du moins les arc-bouter aux siens, Gwenaëlle Aubry y est parvenue. Si bien que ce livre peut être considéré comme écrit à deux mains. Le paternel, issu d’une famille de notables bretons, a suivi des études de droit pour devenir un brillant avocat, donner des cours, avoir une vie sociale, une famille. L’alcool aidant, il s’est marginalisé au point de rompre avec son milieu, de ne plus...