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Entretiens Défigurations du réel

juillet 2011 | Le Matricule des Anges n°125 | par Jérôme Goude

Entre le portrait kaléidoscopique d’un père maniaco-dépressif et le soliloque carcéral d’une anti-héroïne, Gwenaëlle Aubry déchire le masque du conformisme. Double réédition.

L' Isolée (suivi de) L’Isolement

Le jeu social exige un rapport manifeste aux semblants, voire à la mascarade. Il requiert de chacun une certaine aptitude à endosser correctement un rôle sur la scène publique ou privée. D’aucuns sont les dupes de cette tragi-comédie du vivant. D’autres, plus clairvoyants, en souffrance, refusent de s’y soumettre aveuglément et, par effraction ou avec force pieds de nez, incarnent douloureusement cet inconciliable tiraillement entre mensonges et vérité. Depuis la publication du Diable détacheur (Actes Sud, 1999), premier roman narrant la passion tumultueuse d’une « barbare » âgée de 18 ans et d’un homme mûr, Gwenaëlle Aubry guette « ce qui sourd derrière les visages familiers, les jardins glorieux, les chairs apprêtées, ce qui menace de l’autre côté des miroirs ». Avec Personne, L’Isolée et L’Isolement, qui reparaissent aujourd’hui en poche, elle esquisse les traits, saillants ou troubles, de deux autres figures de l’écart, de la marge.
Au gré des vingt-six lettres de l’alphabet – « S » comme SDF, « C » comme Clown, « A » comme Artaud, etc. –, la narratrice de Personne collecte les diverses facettes en trompe-l’œil de son propre père, ex-homme de loi intrépide. Elle tente de recomposer le puzzle incomplet des doubles imaginaires de ce grand Arlequin mélancolique qui, au rebours de son dernier séjour en HP, fut « vidé de l’abcès d’être quelqu’un ». Sorte de « De profundis » en deux temps, L’Isolée et L’Isolement explorent, par la voix de Marguerite Sommer, le quotidien infernal d’une prison pour femmes ; quotidien régi par la loi des gardiennes, « cyclopes » scrupuleux. Au-delà de la référence implicite aux crimes commis par Audry Maupin et Florence Rey le 4 octobre 1994 à Paris, ces deux récits entonnent le chant poignant d’une réprouvée, trop tôt « plaquée au réel, à l’innocence bafouée, à la mort prochaine, au mal récompensé, à la valeur vaine ».


Personne gravite autour de la figure de votre père : François-Xavier Aubry, sorte de funambule « sur la corde raide de son délire », de grand enfant mélancolique. Qualifieriez-vous pour autant ce roman éclaté d’autobiographique ?
Je dirais plutôt que Personne gravite autour d’une place vide. Et il y a toujours pour moi quelque chose de troublant à voir cette place désignée d’un nom propre. Il est vrai que ce nom est une fois prononcé, mais quand il l’est, c’est comme celui d’un autre, d’un double aux contours de légende : le Napoléon du grand Nord. Le projet du livre n’était en rien autobiographique. Je me souviens d’avoir d’emblée noté dans un carnet de travail : « Il n’y aura pas de place ici pour les souvenirs d’enfance. » Je me souviens d’avoir résisté tant à l’idée du roman de deuil qu’à celle du récit de vie. Je suis partie d’un manuscrit de mon père, qui lui-même n’était ni un journal intime, ni une autobiographie, mais plutôt quelque chose comme le face-à-face d‘un être avec sa propre absence ; une absence conjurée par la convocation de grandes figures,...

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