auteur Jacques Gélat
Ouvrages chroniqués
Le Traducteur amoureux
de
Jacques Gélat
2010
Un traducteur, friand d’ajouts et de petits plats, s’éprend d’une jeune romancière japonaise. Entre humour et légèreté, Jacques Gélat opère une greffe romanesque culottée.
Reprenez les premiers paragraphes d’un livre, en l’occurrence Le Traducteur (José Corti, 2006), ne bousculez pas trop leur agencement et, incognito, à la fin d’une phrase anodine changez de cap, vous obtenez : Le Traducteur amoureux. Davantage qu’une simple variation sur le thème de la trahison et de la traduction, cette seconde version relève de l’acte chirurgical. Alors que le narrateur du Traducteur travaillait initialement sur le texte d’un auteur anglais, celui du Traducteur amoureux exerce d’abord ses talents d’usurpateur sur Journées d’automne de Mégumi Kobayachi. Affligé par le...
Le Traducteur
de
Jacques Gélat
2006
C’est toujours avec un mélange de curiosité, de gourmandise et de confiance qu’on aborde la lecture d’un livre qui paraît à l’enseigne prestigieuse de José Corti. En entrant dans la lecture du roman de Jacques Gélat, on accueille la promesse d’une vivifiante aventure de l’esprit : le narrateur, un traducteur reconnu pour la qualité de son travail tourne un jour le dos à son éthique professionnelle. Il introduit, d’abord avec parcimonie (une virgule en lieu et place d’un point-virgule), puis avec de plus en plus de liberté et de désinvolture des éléments personnels dans les textes...
La Couleur inconnue
de
Jacques Gélat
Le « Central », académie vouée au billard située « dans une des rues les plus passantes, les plus bruyantes et les plus polluées » de Paris, ne se livre pas au premier venu. Le lieu se cache derrière une façade anonyme, « l’existence du grand billard central est en effet si discrète qu’elle confine à la disparition, et sa découverte relève de la grâce. » On y mérite son entrée. Les mêmes hommes s’y retrouvent depuis des années, évoluant sous le regard autoritaire d’un patron inquiet mais décidé à cultiver le mystère qui entoure le lieu, même s’il sent sa fin approcher. « Il se...