auteur Jean-Louis Magnan
Ouvrages chroniqués
Les Iles éparses
de
Jean-Louis Magnan
2006
Plongée dans l’intériorité cynique d’un bourreau ordinaire autant que dans un enfer colonial méconnu, le deuxième roman de Jean-Louis Magnan pointe notre incapacité foncière à regarder le Mal en face.
Anti-Liban déjà (Verticales, 2004), avait donné le ton, imposant d’emblée une matière et une manière, une conception de la littérature comme art d’investir le négatif de l’image que les sociétés et les hommes veulent donner d’eux-mêmes. Une écriture de la catastrophe, une chronique de l’humaine cruauté, doublée de l’impossible inventaire des mots/maux et des morts qui trament l’arrière-monde de nos vies. Parce qu’il n’est pas de sujets sur lesquels on ne pourrait écrire, et parce que le livre sous toutes ses formes est un des moyens de lutter contre « les silences qui nous structurent »,...
Anti-Liban
de
Jean-Louis Magnan
2004
Bâti à l’image de l’amour impossible entre l’Orient et l’Occident, le premier livre de Jean-Louis Magnan impose une voix déjà très personnelle.
Belle découverte que ce premier livre de Jean-Louis Magnan dont on sait simplement qu’il est né en 1970. Livre plutôt que roman car il s’agit ici d’une ode à la plasticité de la littérature, à son aptitude à allier la mort au sexe, l’expérience brute à la plus folle des chimères. Un livre qui mêle érudition et méditation, essai et roman, (un essai qui serait une tentative de « raisonnement sur les exercices du malheur. Une tentative de peser les morts et les mots qui émaillent nos vies »), et qui érige la fiction en « volonté d’insuffler à une chronique des possibles, un inventaire...