auteur Lee Seung-U
A propos
Au fond des choses
L’écrivain coréen Lee Seung-U poursuit sa quête spirituelle en interpellant le père. Un roman aussi désenchanté qu’enchantant.
Atteindra-t-il la sérénité, un jour ? À la lecture des cinq ouvrages traduits en français de Lee Seung-U, on peut en douter. Abordant les thèmes métaphysiques du mal, de la faute, de l’exil intérieur, du salut ou encore de la liberté, le natif en 1959 du sud du sud de la Corée ourle des moments paroxystiques, triviaux, de violence, de sexe, de rage ou de folie d’un point de croix aussi poétique que fantasmagorique. La nature s’y révèle aussi étrange que protectrice. Les arbres : hiératiques. La mythologie grecque flirte avec un panthéisme coréen. Quant aux protagonistes, ils vivent des...
Lee Seung-U : nuit agitée au pays du matin calme
L’écrivain coréen lance un détective littéraire sur ses propres traces. Quantité de lecteurs devraient lui emboîter le pas.
Pour des raisons stratégiques, Zulma la gersoise -plus vierge folle que jamais- a quitté sa province pour s’installer au cœur de Paris, à deux pas de la Madeleine, histoire peut-être d’appliquer un vernis littéraire à ce quartier des industries de luxe et de la haute finance ou de prendre une revanche symbolique sur le mouvement inverse qui affecte Saint-Germain-des-Prés, dont librairies et...
Ouvrages chroniqués
Le Vieux Journal
de
Lee Seung-U
2013
Huit nouvelles et autant de tempêtes, déclenchées par le Coréen Lee Seung-U. Introspectives et fantastiques.
À l’extrême sud de la Corée se situe Jongnamjin, un petit village côtier. « Si la Péninsule était un arbre, c’est là qu’il prendrait racine pour puiser sa sève. » Juste en face s’élève l’îlot de Crève-cœur aux deux collines semblables à des seins. Au couchant, l’œil perçoit tantôt un mamelon, tantôt les deux. Un peu comme la plume de Lee Seung-U qui à travers ce recueil n’en finit pas d’individualiser et de dédoubler. Ses protagonistes vivent à la fois plongés dans une immense solitude, pris dans des nœuds de vie, de misère (économique ou affective), et développent en miroir des sortes...

La Vie rêvée des plantes
de
Lee Seung-U
2006
Du polar sordide au chant d’amour, l’écrivain coréen Lee Seung-U revisite le thème très biblique d’Abel et Caïn. Un roman animiste, politique, aigre-doux.
Arrêt sur image : une poitrine opulente envahit l’écran ou plutôt l’encadrement de la portière côté passager. La voiture conduite par Kihyon vient de sillonner une rue où des prostituées racolent. Un dialogue s’ensuit, trivial, sordide : « Elle a repris : Qu’est-ce que ça peut bien faire, d’avoir l’air bestial ? Les hommes, c’est bien des bêtes, non ? » Plus loin s’ébauche une intrigue policière avec Kihyon dans le rôle du détective. Il est question de filatures. Le ton : grossier, presque grotesque. D’un coup la violence éclate. Pas de coups de feu. Rien qu’un jeune handicapé sur...